L’audience solennelle du contentieux pré-électoral des législatives du 9 février 2020 s’est déroulée le jeudi 19 décembre 2019 dans les différents tribunaux administratifs régionaux du Cameroun.
Dans la palette des décisions rendues publiques, par le Conseil constitutionnel, il y en a une qui fait des choux gras de presse : l’inéligibilité du candidat RDPC dans le Wouri Est, Hervé Emmanuel Nkom.
En effet, c’est à la suite d’une requête de Jean Michel Nintcheu, député Social Democratic Front (Sdf) demandant la disqualification d’Hervé Emmanuel Nkom pour double nationalité, que la Cour a tranché. Suite à cette sentence, le cadre du RDPC a réagi. Il affirme avoir pris acte de la décision du Conseil constitutionnel, et promet la défaite à son adversaire Jean Michel Nitcheu : « Je respecte la décision du conseil constitutionnel et me soumets. Personne n’a contesté que je ne suis pas Camerounais. Le conseil a estimé que j’aurai une autre nationalité mais ce n’est pas à moi d’en apporter la preuve… Je ne suis pas français. Ce n’est pas la fin du Monde. Je respecte la décision sans recours du Conseil Constitutionnel. J’irai sur le terrain de la campagne et mes adversaires sur le terrain, l’honorable Nintcheu n’auront qu’à bien se tenir. Il sera battu. Au nom de la Politique politicienne on en est là. Je vais rencontrer Nintcheu du SDF sur le terrain et il sera battu », a argumenté l’homme politique.
« Je suis Camerounais…»
Dans le prolongement de son argumentation, le membre du Comité central du RDPC justifie que s’il était français, il n’aurait pas dû prendre un visa pour se rendre en France il y a deux ans. « Je suis Camerounais. J’ai ma CNI, mon acte de naissance, mon certificat de nationalité… », soutient-il, avant de dire toute sa satisfaction d’appartenir au RDPC : « Je suis fier d’être un militant du RDPC. Je ne vais pas dire du mal de mes frères de parti. Chacun son tour chez le barbier ».