La défunte Tchoupté Ariette a été portée en terre le dimanche 04 mai dernier à Bangangté au quartier Batella. Entre-temps, le meurtrier serait toujours en cavale.
La mort brusque et brutale d’Ariette Tchoupté, sexagénaire en service à la pharmacie Manguiers, assassinée il y a trois semaines par son propre fils, l’ingénieur du génie civil et mécanique Nkock Chi Bobo, hante néanmoins toujours les esprits des habitants de ce quartier populaire de la cité capitale. Selon des informations émanant du voisinage, après les études du matricide Nkock à l’école nationale supérieure polytechnique, ce dernier avait définitivement quitté Yaoundé la ville de son enfance, et le domicile familial, pour s’installer à Douala.
Au nom de Lucifer
Réputé très proche des églises éveillées. Nos sources rapportent que chaque fois qu’il avait l’occasion de rencontrer sa mère, la veuve Tchoupté, le meurtrier n’hésitait jamais à la menacer, malgré les sommations de son frère cadet, le prénommé Stéphane, soldat du bataillon d’intervention rapide (BIR) qui utilisait parfois la méthode forte (coups de semonce et bastonnades) pour ramener son frère aîné à l’ordre. Ces derniers mois, le matricide fugitif aurait même, plus d’une fois nous dit-on, affirmé qu’il assassinerait sa mère, un jour ou l’autre. Alors que les commentaires vont bon train, sous les chaumières du quartier rue Manguiers, relativement aux frasques récurrentes du meurtrier que quelques uns interprètent comme étant la conséquence de son adhésion à certaines sectes diaboliques, les versions divergent quant aux mobiles réels du crime. En effet, pour quelques uns, c’est face au refus d’Ariette Tchoupté de s’accoupler avec son propre fils, que celui-ci aurait décidé de mettre un terme à ses jours. Pour bien d’autres encore, l’ingénieur du génie civil et mécanique, ne serait ni peu ni prou qu’un déséquilibré mental.
Les témoignages concordants ne manquent d’ailleurs pas de rappeler, qu’il y a quelques mois, le meurtrier s’était ouvertement déshabillé à l’hôtel Le paradis sis au quartier Ngousso, alors qu’il s’y trouvait avec sa défunte mère et les membres de sa famille, à l’occasion d’un mariage. C’est à cet instant précis, soutiennent nos informateurs, qu’il avait été unanimement arrêté que le meurtrier pourrait être envoyé dans un asile psychiatrique.
(c) Yves Junior Ngangue