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Hommages à l’enseignant assassiné par son élève : Les forces de l’ordre répriment les manifestations !

Capture EMIA

Dans une vidéo qui parcourt les médias, l’on aperçoit les enseignants arborant leurs toges, dispersés par l’appareil répressif de l’Etat alors qu’ils marchent, disent-ils, en mémoire de leur collègue assassiné par un élève il y a seize jours au lycée de Nkol Bisson.

Capture EMIA
Lebledparle.com (c) Droits réservés

« Mise en bière de Boris Kevin Tchakounté au CHU. Des enseignants indignés pleurent leur collègue poignardé mortellement par un élève du lycée classique de Nkolbisson. Une cérémonie d’hommages à l’école normale supérieure est prévue dans les prochaines minutes, puis un sit-in au ministère des Enseignements secondaires(Minesec). Ça bouge le long de l’itinéraire funéraire les larmes aux yeux », a écrit le Serge Aimé Bikoi de radio Siantou sur sa page Facebook en cette matinée.

On aurait dit un message prémonitoire. Quelques instants après, a appris Lebledparle.com, les enseignants en cortège sont interceptés au Carrefour EMIA alors qu’ils ont pour destination l’Ecole normale supérieure pour les hommages à la hauteur d’un enseignant de la classe de Njomi Tchakounté.

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La vidéo parvenue à notre rédaction montre des enseignants qui prennent chacun la poudre d’escampette parce que dispersés par l’eau et le « gaz lacrymogène ».

Ceux qui se disent plus prudents couvrent leurs têtes des plastiques, question de protéger la chevelure. Chacun cherche sa direction en disant à son collègue : « Courez… courez….», peut-on entendre

Pour rappel, la levée de corps de Njomi Tchakounté a eu lieu au Centre hospitalier universitaire de Yaoundé (CHUY) ce 30 janvier 2020. Le professeur de mathématiques fraichement sorti de l’Ecole normale de Yaoundé a été froidement assassiné en plein cours par Brice Bissé Ngosso, élève en classe de 4ème au lycée de Nkol Bisson.

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Le fait d’actualité qui fait bouger les lignes ce 30 janvier 2020 mérite toute de même d’être appréhendé  avec réserve tant il suscite moult questions .

Les forces de sécurité ont-elles reçu l’ordre de la hiérarchie de réprimander les enseignants ou alors c’était de leur gré ? Par ailleurs, s’agissait-il simplement d’une marche pour rendre hommage au collègue tragiquement disparu ou alors les professionnels de la craie ont prémédité l’acte pour ne le poser qu’en ces cironstances douloureuses? 

L’avenir nous en dira davantage.


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