Le gardien de la tradition n’est pas resté indifférent au déroulement du double scrutin local du dimanche 9 février dernier. Dans une publication sur sa page Facebook le jeudi 13 février 2020, le Chef Bamendjou exprime ses inquiétudes et peurs.
« Jusqu’à Quand Allons-nous Continuer À Tromper Nos Propres Corps ? », s’interroge S.M. Sokoudjou. Bien plus, le Roi pense que nous retournés au parti unique avec l’obésité du RDPC à l’assemblée nationale et dans les conseils municipaux. « Au soir du 9 février, d’une manière ou d’une autre, vous vous êtes accaparé de tous les sièges à l’assemblée Nationale et dans les mairies, de manière subtile nous sommes retournés au parti unique. La prochaine fois, vous allez encore tricher quoi ? c’est quoi la suite maintenant ? De qui se moque-t-on? Vous êtes certain dans vos têtes que vous avez sécurisées femmes et enfants de l’autre côté et qu’au premier coup de feu vous sauterez dans le premier avion pour nous abandonner ici. Vous avez menti, Les dieux de ce pays et mes ancêtres veillent au grain et ils protégeront toujours ce pays et le peuple que vous avez affamés et martyrisés », a écrit Fo’o Chedjou II.
Lebledparle.com vous propose l’intégralité de la chronique.
Jusqu’à quand allons-nous continuer à tromper nos propres corps?
Chaque jour qui passe, la situation de ce pays m’inquiète et me fait peur !!
Quand j’essaie d’analyser le message que le peuple a envoyé à ceux qui tiennent les clés de la voiture-Cameroun le 9 février, et au vu de l’autosatisfaction de ceux la même qui nous gouvernent aujourd’hui, je me pose une seule question : où voulez-vous vraiment conduire ce pays ?
La situation que nous avons vécu le 9 février impose un minimum de sagesse.
Nous arrêter et nous poser les vraies questions :
Où allons-nous et quel héritage voulons-nous léguer à nos enfants ?
Quoi qu’on dise, quelqu’un soit le bout par lequel on prend le problème, il est évident aujourd’hui qu’il existe un problème réel entre le peuple et ses dirigeants.
On ne peut pas continuer à se bomber le torse, à se cogner la poitrine et faire comme si de rien n’était. Le peuple n’est pas content et là fait savoir à ses dirigeants. Le chef n’est chef à la chefferie que parce que le peuple existe au village
…Ne laissez plus le feu pour souffler sur la cendre…et ne cherchez pas après le malchanceux que vous allez vous accrocher sur son cou. Le dire ainsi n’est pas être contre mon pays où ses dirigeants bien que vous m’avez déjà étiqueté comme un opposant, un rebelle…etc, c’est juste vous dire la vérité que vous n’aimez pas qu’on vous dise.
Le dire c’est un devoir de patriotisme et un refus d’être complice devant l’histoire. Je dirai, j’avais dit avant d’être petit.
Le dire c’est tirer la sonnette d’alarme et que vous prenez s’il est encore possible conscience que le pays est au bord du trou et que vous pouvez encore le sauver si vous avez un minimum d’amour pour ce pays.
Le dire, c’est emmener les dirigeants de mon pays à être sensible à ce cri de détresse du peuple meurtri qui bien qu’étant à l’œil de l’eau meurt de soif. La marmite est tellement bouillante que nous n’avons plus besoin d’attiser le feu.
« l’eau du couscous ne peut pas éteindre le feu quand les adultes sont dans la maison » et je crois qu’il peut encore exister parmi vous ces adultes qui bien que la bouche soit remplie de nourriture restent encore lucides et savent que l’histoire les jugera. Ayez un dernier sursaut d’orgueil, ayez au moins peur de Dieu et sauvez ce pays que nous devons laisser en paix à cette jeunesse sans avenir qui paradait le 11 février sous le soleil et dans la poussière, sous le regard amusant et moqueur de certains parmi vous. Cette jeunesse que vous avez réussi le pari d’abrutir, à former au vol, au trucage des élections, a la fraude, une jeunesse agressive désormais réduite à l’oisiveté, à la consommation de la drogue, à la débauche…
Un bilan parfait de ce régime qui nous gouverne. Pauvres jeunes, on arrête sa main pour le gifler, on l’utilise pour hypothéquer son avenir. Quand vous détruisez déjà cette couche de la société, la jeunesse, le Cameroun de demain, quel Cameroun vous voulez laisser ? Qu’après vous ce soit le déluge ? Est-ce normal que vous traversez l’eau et casser le pont ? Pourquoi tant de haine et de méchanceté pour ce pays qui vous a pourtant tout donné ?
Au soir du 9 février, d’une manière ou d’une autre, vous vous êtes accaparé de tous les sièges à l’assemblée Nationale et dans les mairies, de manière subtile nous sommes retournés au parti unique. La prochaine fois, vous allez encore tricher quoi ? c’est quoi la suite maintenant ? De qui se moque-t-on? Vous êtes certain dans vos têtes que vous avez sécurisées femmes et enfants de l’autre côté et qu’au premier coup de feu vous sauterez dans le premier avion pour nous abandonner ici. Vous avez menti, Les dieux de ce pays et mes ancêtres veillent au grain et ils protégeront toujours ce pays et le peuple que vous avez affamés et martyrisés.
Je pense qu’il est plus qu’urgent que les fils et filles de ce pays sans distinction de chapelles politique, de religion, se mettent ensemble autour d’une table pour parler et penser Cameroun et non individus. Que les intelligences de ce pays et Dieu seul sait combien ils sont nombreux se mettent ensemble pour sauver ce pays du naufrage, la pirogue prend de l’eau de tous les côtés et retenez surtout que quand un aliéné se noie, il montre les dents se croyant en bon voyage.
Le fossé se creuse chaque jour et chacun se doit d’apporter du sien pour l’intérêt du Cameroun. Que ceux qui font semblant de souffler le feu avec de l’eau dans la bouche cessent, que ceux-là qui rêvent seulement de voir ce pays en lambeaux arrêtent, reviennent à de meilleurs sentiments et se rappellent que si tu t’engages à empêcher le sommeil à ton frère, rassure-toi que toi même tu ne vas pas fermer l’œil. Que chacun fasse de la préservation de la paix au Cameroun un problème personnel, personne mieux que nous même ne nous aidera à sortir de ce trou ou quelques-uns nous ont enfoncés. Retrouvons-nous sous l’arbre à palabres et de manière sincère et honnête, parlons du Cameroun de demain, Que chacun reconnaisse son tord et demande pardon au peuple pour tout le mal qu’il a subi.
Ce pays nous appartient tous et personne ne doit fuir, les cacas que vous avez chiés la nuit dans la cour doivent nous sentir tous
Que nos ancêtres ouvrent grandement les yeux sur ce beau pays
Foo Tchendjou 2 Sokoudjou Mbopda depuis son palais