Dieudonné Bankoue, maire élu de la commune d’arrondissement de Tonga, localité située dans le département du Ndé, région de l’Ouest avait été reconnu coupable par le Tribunal de Grande Instance (TGI) de la Mifi « de faux en écritures publiques et authentiques conformément aux articles 74 et 205 du Code pénal » le 23 juin 2015, a appris lebledparle.com.
Selon le journal Le Messager qui relaie cette information dans sa publication du 6 mars 2020, la venue de ce militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) aux commandes de la mairie de Tonga, dans le département du Ndé, région de l’Ouest, agite la population. Cette dernière brandie comme argument, le passé quelque peu sombre du magistrat municipal.
D’après le récit contenu dans les colonnes du journal de feu Pius Njawé, Dieudonné Bankoue, militant du RDPC a déjà fait l’objet de condamnation par la justice. « Le 23 juin 2015, le Tribunal de Grande Instance (TGI) de la Mifi, statuant en matière criminelle, siégeant au Palais de justice de Bafoussam, présidé par Reboga Édouard, a jugé Bankoue Dieudonné, coupable de l’infraction de “faux en écritures publiques et authentiques” conformément aux articles 74 et 205 du Code pénal », rapporte le journal.
Notre confrère, soutient que plusieurs habitants de Tonga, avec en tête de proue le maire sortant, « ne comprennent pas comment est-ce qu’il a fait pour bénéficier de la majorité des voix des conseillers municipaux alors qu’il ne respecte pas les conditions de candidature fixées par le secrétaire général de son parti politique ».
En effet, quelque temps avant les élections, une circulaire signée et rendue publique le 3 février 2020 par Jean Nkuété, le secrétaire général du Comité central du RDPC, indiquait que « les manœuvres visant à la corruption des conseillers municipaux ou tout autre acheteur du processus de la mise en place des exécutifs communaux entraînent la disqualification des candidatures de leurs auteurs. Sont également insusceptibles d’investiture au poste de maire et adjoint au maire, les conseillers municipaux qui, à la date de l’élection, sont sous le coup de procédure pour atteinte à la fortune publique ».
Joint au téléphone par Le Messager, le maire de la ville de Tonga avoue travailler dans la sérénité depuis son élection. « Je ne me reproche de rien. Je n’ai jamais géré une structure de l’État. Mon casier judiciaire a été jugé conforme parmi les pièces de mon dossier de candidature. J’ai été investi par le parti et les conseillers municipaux m’ont élu. L’élection a eu lieu depuis et actuellement mon équipe et moi sommes en train de travailler. Il est tout à fait normal que mes détracteurs fouillent dans les poubelles pour essayer de me nuire », a formulé Dieudonné Bankoue dans les colonnes de Le Messager.