Dans le sillage de l’interpellation du président Paul Biya par Maurice Kamto au sujet du Covid-19 dans une déclaration le vendredi 27 mars 2020, un jeune camerounais dénommé Collins Tsamo a adressé une lettre ouverte au Chef de l’Etat pour lui dire que c’est lui qui a été élu par les camerounais et non les ministres. Et comme tel, c’est lui qui doit rendre compte à ce peuple et non les ministres de la République.
Lebledparle.com vous propose l’intégralité de la lettre.
Lettre à monsieur le président de la république du Cameroun, commandant en chef du peuple camerounais monsieur Paul Biya.
Monsieur le président,
Je suis un fils du Moungo, de Nkongsamba en particulier. TSAMO Nkenganyi Collins Michel est le nom de naissance choisi par ma mère. Et chacun de mes parents venus d’une autre région l »un comme l’autre.
Je souhaite que ma lettre vous trouve en très bonne état de santé profitant ainsi de l’air vivifiante de notre pays.
Monsieur le président,
Je vais ici utiliser un langage simpliste mais compréhensible car je ne suis pas un long crayon comme on le dit trivialement.
Monsieur le président, Il est strictement interdit ici d’utiliser son cerveau à bon escient,
Il est aussi strictement interdit d’avoir un regard critique vis à vis de ceux qui tiennent les manettes du pouvoir, le vôtre par exemple.
Il est encore strictement interdit de dire que le pouvoir appartient au peuple et que c’est à celui-ci qu’on doit rendre compte. Quand vous le faite, vous êtes pris à parti sur les réseaux sociaux. Heureusement qu’un gars comme moi n’insulte pas les autres.
Au bled on aime les camerounais passifs, ceux qui ont peur, ceux qui ne s’intéresse pas à la mal gouvernance où à la mauvaise gestion d’une crise sanitaire mondiale, crise qui pourra éradiquer une grande partie de la population camerounaise le Covid-19.
Dans mon beau pays le Cameroun, pays qui est le vôtre aussi, ceux qui demande au commandant en chef que vous êtes de prendre la parole en ses circonstances dramatiques sont des terroristes et ont un projet funeste, celui de déstabiliser le pays.
Monsieur le président, le peuple camerounais n’a pas élu les ministres, mais, vous.
C’est vous monsieur Paul Biya qui avez un compte à Nous rendre et non vos ministres.
Vous avez l’obligation de me rendre compte à moi digne fils de la république, Camerounais de souche et de sang. Vous êtes à mon service et non le contraire. Un chef de l’état est un serviteur et non un maître. Il parle au non du peuple donc je fais partie intégrante.
Ce qui est une vérité vrai. Perdre le bon sens et la logique parce qu’on fait partir de votre chapelle politique c’est tout simplement de l’absurdité.
Un jour autre, que vous le vouliez ou non, une troisième république naîtra et vous n’en ferrez pas partir. Allez-vous accepter demain ce que vous acceptez aujourd’hui ?
Monsieur le président Paul Biya j’exige que vous vous adressiez à Nous et que vous vous mettiez au-devant de la scène d’une façon visible pour nous inspirer confiance face à cette guerre d’un autre genre.
Votre absence est la preuve que nous sommes désormais gouvernés par procuration et nous ne le voulons pas.
Soit c’est vous, soit rien. Ou vous abandonnez et laissez la possibilité aux institutions misent en place d’organiser une autre élection pour choisir un nouveau commandant en chef qui devra vous remplacez et pourra conduire le peuple camerounais à une victoire certaine face au covid-19
Je suis parmi les premières personnes qui ont suivi les mesures du premier ministre, celle de ce confiner et cela fait déjà 11 jours.
Depuis que j’y suis, je n’ai pas entendu mon commandant en chef parler, je ne l’ai vu nulle part.
Le doute commence donc à plané et on sait combien la nature a horreur du vide.
Monsieur le président, votre premier devoir est de rassurer le peuple camerounais pour qui vous travaillez.
Nous attendons avec impatience cette sortie publique qui nous rassurera. Auquel cas, nous allons nous-mêmes constaté votre incapacité à gouverner.
Le pouvoir au peuple, pour le peuple et par le peuple.
Manifestez-vous je vous prie.
Je suis un homme public et bien connu dans le grand département du Moungo ou je suis né. Ce n’est pas un faux profil, mon devoir en tant que citoyen c’est de vous dire ce que je pense et de vous faire part de mon inquiétude.
Enfant de la république du Cameroun j’ai signé.