Le silence de Paul Biya face à la pandémie de Coronavirus qui ne cesse de gagner du terrain sur le territoire camerounais continue d’alimenter les débats au sein de l’opinion publique.
Depuis le début de la crise sanitaire dans le pays, le mutisme Du président de la République fait polémique et certaines personnalités et médias se sont payés le luxe d’annoncer sa mort. Au plus haut de toutes ses spéculations, Jeune Afrique, dans une production journalistique intitulée, «Biya, Ouattara et Tshisekedi, comment les présidents africains se protègent contre le Covid-19» nous apprend que le premier Homme camerounais s’est retiré dans son village natale.
« Pour éviter toute contamination, il s’est d’ailleurs retiré à Mvomeka’a, son village natal, situé à 180 kilomètres au sud de Yaoundé. Calfeutré dans sa résidence, il n’accorde quasiment pas d’audiences liées au travail et ne voit qu’une poignée de personnes », nous apprend le journal panafricain.
Paul Biya continuerait cependant à diriger cependant à diriger le Cameroun depuis son lieu de confinement dans le sud profond du pays.
«Il parle à son fidèle conseiller spécial, le contre-amiral Joseph Fouda. Il reçoit également le directeur du cabinet civil, Samuel Mvondo Ayolo, tandis que son aide de camp…Quant au gouvernement, il attend les «hautes instructions» pour agir», précise l’enquête journalistique de Jeune Afrique.
La manière de gouverner de Biya en cette période de crise sanitaire n’est pas conforme aux désidératas de certains observateurs avertis, lesquels estiment qu’un leader en cette période difficile, doit être le plus proche possible de ses populations.
David s’intérroge
C’est ce point de vue que partage David, citoyen camerounais à la maturité politique établi. Pour lui, en temps de « guerre », la place d’un chef est sur le champ de bataille. « Où est le président Paul biya ? », se questionne-t-il, «selon une enquête de Jeune Afrique, il serait dans son village de Mvomeka’a en raison de son âge, entrain de fuir coronavirus. Pour l’opposition et certains membres ou supporteurs du Rdpc, il serait mort. Moi je m’interroge», argumente David.
«Je m’interroge parce que un chef ne peut abandonner ses troupes en temps de guerre, comment laissé son peuple dans la nature Les américains et les japonais ont déjà évacué leurs ressortissants du Cameroun», conclut-il non sans faire montre d’un certain sentiment d’indignation.
Il ne reste plus qu’à attendre que ce cri de désespoir trouve un écho favorable auprès du Chef de l’État afin qu’il se résolve enfin à briser le silence.