Le président malgache, Andry Rajoelina, sur son compte twitter dimanche, annoncé que son pays lance, le 21 avril 2020, «un remède traditionnel amélioré à la fois préventif et curatif» dans la lutte contre le nouveau coronavirus.
Le chef de l’État a indiqué que son remède, baptisé CVO ou Covid-Organics et produit par l’Institut malgache de recherche appliquée, serait prescrit sous forme de sirop à tous les élèves qui reprennent le chemin de l’école mercredi 22 avril, « pour les protéger contre la pandémie ».
« Madagascar produit la plus grande quantité et la meilleure qualité d’Artemisia annua en Afrique. Cette plante est déjà utilisée dans la lutte contre la malaria et la fièvre. Le Pr Albert Rakoto Ratsimamanga, fondateur de l’IMRA, a été le premier à l’étudier sur le territoire », a indiqué Andry Rajoelina sur son compte tweeter.
Il avait déjà dévoilé des essais en cours sur un « remède » à base de plante médicinale : l’Artemisia (l’armoise, NDLR). Il a franchi un pas de plus le 19 avril en annonçant, dans un discours télévisé, que les essais menés par l’Institut malgache de recherche appliquée (IMRA) s’étaient révélés concluants.
L’annonce du « Covid-Organics » relance le débat d’une solution africaine au virus de l’heure. L’Apivirine du Béninois Valentin Agon avait créé l’espoir, mais ce produit fort brandi par un promoteur jugé « un peu trop hâtif » a été subtilement écarté suite à une interdiction sur le sol burkinabé où il avait pourtant fait ses preuves. Dimanche sur RFI, Valentin Agon a déclaré lancer un défi à tous les pays africains. « Je suis disponible à envoyer à partir de demain (lundi 21 avril, Ndlr), 10 boites d’Apivirine à tous les États africains pour y soumettre 10 malades. On verra le résultat une semaine après. Quand les preuves parlent, la bouche se tait », lançait-il.