Depuis le 22 avril 2020, le kilogramme de fèves du cacao camerounais est négocié au port de Douala à hauteur de 1200 FCFA. Les chiffres sont du Système d’information des filières (SIF).
Ces chiffres publiés par l’Office national du cacao et du café (ONCC), dans le système d’information des filières (SIF) révèlent une amélioration en pleine saison des pluies. Ils sont en hausse par rapport à ceux appliqués au 1er avril, lesquels oscillaient entre 1050 et 1150 FCFA.
Cette augmentation, défie la logique habituelle qui veut que les prix baissent en saison des pluies (période généralement marquée par un fléchissement des prix, à cause des difficultés d’accès aux bassins de production) peut s’expliquer par une demande importante.
En effet, en plus de la réduction des quantités de fèves consécutive à la crise anglophone qui secoue les régions anglophones, notamment celle du Sud-Ouest qui était jusqu’à une époque le premier bassin de production du Cameroun, de nouveaux transformateurs ont fait leur entrée sur le marché.
D’autres opérateurs du secteur de la transformation, à l’instar de Sic Cacaos, filiale locale du Suisse Barry Callebault, ont augmenté leurs capacités de broyage des fèves, ce qui nécessite davantage de matières premières.
En plus, le Cameroun bénéficie d’une unité de transformation industrielle qui permet aux producteurs de se lancer dans la transformation à petite échelle.