Jeudi, Guayaquil, capitale économique de l’Equateur, ville la plus peuplée et foyer épidémique du pays (avec plus de 22 000 cas de coronavirus et 576 décès) a vécu une histoire des plus complexes.
Dans un hôpital de Guayaquil, à son réveil après près de trois semaines dans le coma, une dame septuagénaire fait une révélation choquante.
Hospitalisée pour fièvre et difficultés respiratoires, Alba Maruri, 74 ans, avait été déclaré officiellement morte le 27 mars et ses proches ont reçu les cendres d’un corps qui a été brûlé sans avoir été préalablement identifié par sa famille.
Inconsciente dans cet hôpital où elle avait été admise en pleine épidémie de coronavirus, elle a été déclarée morte à la suite d’une erreur d’identité une semaine après, et sa famille a porté le deuil en gardant les restes (cendres) d’une personne inconnue.
Dans la brouille totale à cause des nombreux cas à gérer en effet, les noms des patients ont été mélangés et ni la septuagénaire dans le coma, ni sa famille tenue à l’écart, n’ont pu agir à temps.
En se réveillant jeudi, Alba Maruri a donné aux médecins son nom, son adresse et le numéro de téléphone de sa sœur pour confirmation de son identité. Les médecins se sont donc rendus sur place pour vérifier l’information et signaler l’erreur à sa famille.
Comme Alba Maruri, il existe près de 1 060 autres morts « probables » du Covid-19 dans le pays, pour lesquels les tests d’identification n’ont pas été effectués.
« On ne sait toujours pas de qui sont les cendres qui sont à la maison…Ma tante va bien », déclare Juan Carlos Ramirez, son neveu qui précise que la famille allait demander à l’hôpital des dédommagements pour le prix de la crémation et « pour la douleur de la mort supposée ».
« Ma sœur est dans une chambre, dans l’attente de sa sortie. C’est un miracle. Cela allait faire un mois qu’elle était morte. Et moi qui avais les cendres d’une autre personne… », a déclaré sa sœur Aura à la presse dans une perplexité compréhensible.
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