Les deux journalistes se livrent en spectacle sur les réseaux sociaux depuis le 2 juin 2020. À l’origine de la querelle, le tribalisme et l’épineux sujet d’alternance au sommet de l’État.
En effet, Jean-Bruno Tagne sur sa page Facebook a écrit : « Savoir sortir… On peut comprendre ou même pardonner à un dirigeant son bilan mitigé pendant un long règne à la tête de son pays ; aucune œuvre humaine n’étant parfaite. D’autres poursuivront le chantier. C’est même cela le sens de l’alternance. Il faut de nouvelles idées, un nouveau souffle. Par contre, ce qu’on ne lui pardonnera pas c’est de ne pas soigner et réussir sa sortie pour éviter à son pays le chaos ».
Cette publication n’a pas été digérée par Jean-Lambert Nang qui tout de suite en commentaire accusant son confrère d’appartenir tacitement au MRC : « Tagne, l’obsession chez toi c’est de voir Biya partir dans l’espoir Dieu seul sait de quoi. Moi, tribaliste ? Non, patriote. Je ne rendrai aucun plaisir à voir détruire mon pays pour des rêves mirifiques. Jamais je ne chiffonnerai les institutions républicaines pour espérer les remplacer en diffusant la haine sous des textes apparemment impersonnels. Tu es du MRC, assumes comme j’assume d’être du RDPC. Aie ce courage-là au lieu de continuer de tromper tes affidés que tu es journaliste et donc sans parti pris. Dès que tu auras exhibé ta carte de militant, je te respecterai. Sinon, pfff »
Sa réaction s’est heurtée à la rigueur du promoteur de Naja TV : « Nang. Ton obsession tribale est connue de tous. Ce que tu es parlé plus fort que ce que tu prétends. Comme je l’ai dit, je n’ai rien à te prouver. Comme tu as été toute ta carrière durant un journaliste bien en cour eh bien dis-toi qu’il y en a qui peuvent être engagés et j’en suis un ! Pour les insinuations tribalistes qui sont ta marque de fabrique, je n’y peux rien mon cher Nang. Tu es ainsi. On ne se refait pas. Hélas », a répliqué JBT.
Dans la foulée de cette rixe, Jean Lambert Nang rajoute : « Jean-Bruno Tagne chaque fois que l’on use des mêmes armes destructrices que ta meute et toi, vous criez au loup. Nous vous combattrons avec le même venin que vous crachez pour semer la division de ce pays. Pour ce qui est de ma carrière, de grâce évite d’en parler. On n’est pas dans la même catégorie et je sais de quoi je parle. Je t’ai défendu quand ceux-là même caricaturaient jusqu’à ton physique. Je n’étais pas tribaliste ? C’est dommage que tes talents oratoires soient sélectifs ».
Et à Jean Bruno Tagne de poursuivre : « Jean-lambert Nang tu es un adepte des outrances et de la vulgarité. Pardon de ne pas évoluer sur le même terrain que toi. Ma liberté te fait souffrir. Tu souffriras encore pour longtemps parce que je compte user de ma liberté. Mes talents oratoires (merci de m’en reconnaître) j’en fais librement ce que je veux. Liberté mon Cher Watson ! En passant j’ai oublié de te dire que j’ai été membre du Conseil national de la communication nommé par ton dieu. Je jugeais des journalistes comme toi ! »