Lebledparle.com, François Gaël Mbala
Dans un tweet le 11 juin 2020, le président national du Parti camerounais pour la Réconciliation nationale, Cabral Libii se dit disponible à accueillir Michèle Ndoki, jusqu’ici cadre du MRC.
Engagé dans la politique de regroupement en vue d’une alternance au sommet de l’État, le député à l’Assemblée nationale du Cameroun explore toutes les pistes pour parvenir à cette fin.
S’il reconnait que la « fumée des illusions et l’ivresse de la haine se dissipent », il ne se débarrasse pas pour autant de l’idée selon laquelle « l’avenir des Camerounais est au-dessus de nos méprisables humeurs ». Dans cette optique, Cabral Libii soutient que « le timing est bon » pour que le peuple s’unisse. Cette union, à en croire son tweet, pourrait se faire avec l’avocat Michèle Ndoki dans les rangs du PCRN.
« Le tintamarre des diversions s’estompe peu à peu. La fumée des illusions se dissipe, l’ivresse de la haine aussi… L’avenir des Camerounais est au-dessus de nos méprisables humeurs. Le timing est encore bon ! Regroupons-nous ! Je suis dispo ! », a-t-il écrit.
Même cette proposition n’est pas bien accueillie par les partisans du MRC, la manifestation de Me Michèle Ndoki reste très attendue dans ce sens.
Rappelons que dans un texte publié sur Facebook, le 18 mai 2020, Michèle Ndoki invitait ses camarades politiques à abandonner le combat de la victoire supposée de Maurice Kamto à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Dans ce texte, la vice-présidente de la section femmes du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) disait son souhait de passer à une autre étape du combat, arguant que la revendication de la victoire supposée du leader du MRC au scrutin présidentiel de 2018 a porté de nombreux fruits.
« La contestation liée au hold up électoral (compris comme le mépris indéniable de la voix du peuple) était donc une réaction populaire et partisane nécessaire. Elle a produit des fruits notables, notamment en renforçant la conscience politique de nos concitoyens et en attirant l’attention de la communauté internationale sur la dégradation alarmante de l’état de droit au Cameroun et la déliquescence de nos institutions. Elle a forcé nos gouvernants, après avoir essayé de nous réduire au silence, à se remettre en question et posé les fondations pour un réel changement dans notre pays », soutenait-elle.
