La vice-présidente du directoire des femmes du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Me Michèle Ndoki, selon un article publié par le journal panafricain jeune Afrique daté du 24 juin 2020, s’est rapprochée du RPDC après le retrait de sa formation politique du double scrutin du 9 février dernier.
Jeune Afrique, dans son article intitulé « Maurice Kamto menacé par une grogne au MRC », indique que plusieurs cadres du Mouvement pour la renaissance du Cameroun n’ont pas digéré que leur président décide de ne pas participer aux élections législatives et municipales du 9 février dernier.
Même si le journal reconnait que les militants « indignés » ne sont pas encore en rupture d’avec le parti, il fait constater néanmoins que « leurs voix se sont élevées pour exprimer leur dépit ».
« La vice-présidente du directoire des femmes du Mouvement pour la renaissance (MRC), l’avocate Michèle Ndoki, souhaitait briguer la députation dans sa ville natale de Douala, mais elle a dû renoncer à son ambition. Elle n’a pas encore démissionné, mais elle a pris ses distances avec ses amis politiques. Elle s’est même rapprochée du pouvoir par l’entremise du ministre du Travail, Grégoire Owona, qui est aussi le numéro deux du parti présidentiel, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) », révèle le journal d’Ali Ben Bashir.
Rappelons que Kah Wallah et Michèle Ndoki très proches depuis quelques mois, avaient invité Maurice Kamto à oublier le holdup électoral et d’adopter une politique susceptible de profiter à tous les Camerounais.
« Une nation ne peut se bâtir autour d’une seule personne. Ça se bâtit autour d’un projet, autour d’une idée. Maurice Kamto après une transition pourra peut-être gagner les élections, mais aujourd’hui, la personne de Maurice Kamto ne va pas résoudre le problème anglophone, la personne de Maurice Kamto ne va pas résoudre le problème fondamental de l’injustice et des règles de droit dans notre pays », avait formulé Édith Kah Walla, réagissant à une question d’un internaute au sujet des guéguerres politiques entre le MRC et le pouvoir en place.
Allant dans le même sens, l’avocate Michèle Ndoki a relevé dans un message qu’elle a posté sur sa page Facebook que la même vision politique doit être partagée par tous les Camerounais et non pas seulement par ceux du Mrc. « Nous voulons voir et sentir la transformation dans nos vies que les élus sont censés provoquer. L’économie doit être plus performante, le système éducatif doit être réformé pour produire des ressources humaines dont les compétences correspondent aux besoins du marché, le système de santé doit être à la hauteur des exigences de ceux qui produisent la richesse et tous doivent retrouver confiance en notre justice. Ça, c’est le Cameroun que nous voulons, le Cameroun que nous méritons et qui va au-delà des desiderata d’un seul parti », écrit-elle.