Déposée auprès de la Cour suprême le 27 février 2012, elle met en cause de nombreuses autres personnes.
Sylvie Jueyep, qui agit pour son compte personnel et celui de son enfant mineur Vanessa Tchatchou, a porté plainte avec constitution de partie civile contre plusieurs personnes physiques et morales auprès de la Cour suprême.
Dans sa plainte, la grand-mère du bébé volé a formulé sept motifs à savoir, traite, trafic d’enfants et de personnes, pratique de l’esclavage, en coaction et en complicité ; enlèvement d’enfant avec fraude, en coaction et en complicité ; non représentation d’enfant, atteinte à la filiation, en coaction et en complicité ; fabrication des preuves, en coaction et en complicité ; séquestration, tortures, en coaction et en complicité, abus de fonctions en coaction et en complicité.
Parmi les personnes accusées, Caroline Mejang Ndikum Ateh au premier rang. Magistrat, substitut du procureur de la République près le Tribunal de Mfou, elle est accusée « d’héberger actuellement le bébé soupçonné être celui enlevé à l’Hgopy sur la base d’une adoption frauduleuse », souligne le document. Il y a également le Pr Doh Aderson Sama, le directeur de l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso. Lui, est « soupçonné d’être le facilitateur de l’enlèvement de l’enfant, et l’instigateur des souffrances physiques et morales endurées jusqu’à ce jour par les victimes en coaction avec certains éléments de la police et de la gendarmerie », signale la plainte adressée au premier président de la Cour suprême.
Outre ces deux personnes régulièrement évoquées depuis le début de l’affaire du bébé volé, la ministre des Affaires sociales, Cathérine Bakang Mbock, est citée elle aussi dans la plainte. Elle qui, selon la requête, aurait signé « la décision aujourd’hui brandie comme acte d’adoption en violation des prescriptions légales sur l’adoption ». Les autres mis en cause par Sylvie Jueyep sont, entre autres, Béatrice Ndemba et les autres infirmières qui ont « facilité l’enlèvement du bébé disparu », le Dr Serge Tenkeu, «signataire du certificat d’accouchement de l’enfant déclaré abandonné », le commissaire Pierre Nith, « signataire d’abandon d’enfant frauduleux », le commandant et les éléments de la brigade de gendarmerie de Nkolmesseng. Par ailleurs, l’hôpital gynéco-obstétrique et l’Etat du Cameroun sont appelés à répondre en tant que personnes morales.
Cette plainte est la quatrième déposée depuis le 20 août 2011, date de l’enlèvement du nouveau-né. Un autre cap pour Vanessa et sa famille, qui continuent de se battre pour la manifestation de la vérité.
Copyright Le jour : Irène Fernande Ekouta