Invité sur ABK Radio dans ABK Matin du 30 juin 2020 Henriette Ekwé a avoué son amour pour la jeunesse camerounaise et s’est exprimé sur le blocus du retour de la dépouille de l’ancien président de la République.
La jeunesse camerounaise se bat pour s’en sortir, pense la Journaliste Henriette Ekwe. « J’aime beaucoup la jeunesse Camerounaise parce qu’elle n’a rien reçu de l’Etat et se bat pour s’en sortir », déclare la Militante politique.
Blocus du retour des restes d’Ahidjo
Exilé depuis juillet 1983, Ahamadou Ahidjo aura vécu ses dernières heures à Dakar, après avoir vécu en France. Le 30 novembre 1989, un peu plus de sept ans après avoir renoncé au pouvoir au profit de Paul Biya, il décède dans la capitale sénégalaise.
Au micro d’ABK Radio, l’historienne donne les raisons du blocus du retour des restes du premier président du Cameroun. « Ce qui bloque le retour des restes du président Ahidjo au Cameroun, c’est que le président Biya ne veut pas en faire un lieu de culte et de pèlerinage », affirme-t-elle.
La position de Paul Biya
Interrogé sur ce sujet le 30 octobre 2007 sur la chaine de télévision France 24, l’actuel chef d’Etat avait répondu: «Il y a eu des événements malheureux, sur lesquels je ne reviendrais pas, en 1984, et l’Assemblée nationale, sur ma proposition, a voté une loi d’amnistie. Ceux qui ont vécu ces tristes événements ont retrouvé leurs droits, il y en a même qui sont au gouvernement. Le problème du rapatriement de la dépouille de l’ancien président, est, selon moi, un problème d’ordre familial».
Paul Biya avait relevé que les rapports avec la famille du premier président de la République du Cameroun étaient au beau fixe. «Je dois dire que le fils de mon prédécesseur est député. Je n’ai pas de problème avec la famille de mon prédécesseur. Ses filles et ses fils vont et viennent et personne ne les a jamais inquiétés. Si la famille de mon prédécesseur décide de faire transférer les restes du président, rapatrier Ahidjo, c’est une décision qui ne dépend que d’eaux. Je n’ai pas d’objection, ni d’observation à faire», avait déclaré Paul Biya.
Le fils ainé de l’ex-chef d’Etat, Mohamadou Badjika Ahidjo, a été député à l’Assemblée nationale du Cameroun sous les couleurs de l’Undp, un parti naguère de l’opposition aujourd’hui proche du pouvoir. En décembre 2011, Mohamadou Badjika Ahidjo a été nommé ambassadeur itinérant par un décret présidentiel et en janvier 2013, porté par un autre décret présidentiel à la tête du Conseil d’administration de la société hôtelière du Littoral (Sohli), propriétaire de l’hôtel Sawa à Douala.
On a même vu l’une des filles du couple Ahidjo, Aminatou Ahidjo, la cadette, battre campagne pour le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), actuel parti au pouvoir, à travers les différentes régions du Cameroun pour les dernières élections législatives et municipales tenues le 30 septembre 2013.