Selon le Document d’orientation budgétaire (DOB) 2020, le pays de Paul Biya a importé 100 000 tonnes d’huile de palme du Gabon en 2019 pour une valeur de 2,5 milliards FCFA et du clinker du Congo pour une somme légèrement supérieure à la précédente.
Le Cameroun est considéré comme le poumon économique de sa sous-région. Cependant, il n’en demeure pas moins dépendant des autres pour ce qui est de certains produits. D’après les informations rapportées par le Document d’orientation budgétaire de cette année, le pays a consommé de l’huile de palme venant de son voisin gabonais pour environ 2,5 milliards de FCFA.
En outre, le Cameroun a également importé du clinker (ressource nécessaire dans la fabrication du ciment) du Congo pour une valeur de 3 milliards de FCFA. Ce qui fait un total de 5,5 milliards de FCFA pour ses deux produits d’une grande utilité.
Les orientations du DOB 2020
Dans le cadre de l’élaboration de la loi de finances 2021 dont le DOB est un document précurseur, le Cameroun entend diminuer ses importations à travers, entre autres, la poursuite de l’industrialisation nous renseigne le site spécialisé Investir au Cameroun. Une situation qui pourrait avoir pour conséquence l’arrêt ou la suspension des importations de certains biens qui constituent d’importantes sources de recettes notamment le ciment, le fer à béton, le sucre, l’huile de palme entre autres.
En matière d’hule de Plame, le Cameroun a perdu sa gloire
Aussi, convient-il de rappeler à toutes fins utiles, que le Cameroun était autrefois un grand producteur mondial d’huile de palme. Une rétrospective dans le passé nous révèle par exemple que la Malaisie qui est aujourd’hui un des leaders du secteur, s’est inspiré des méthodes camerounaises d’antan. Comment le Cameroun en est-il arrivé à solliciter cet aliment auprès de son voisin gabonais ? La question taraude l’esprit de bon nombre de Camerounais.
Pour de nombreux experts, à l’instar de M. Emmanuel NGOM ingénieur agronome en service au Minader, « les dysfonctionnements que connaît actuellement ce secteur important de notre économie peuvent justifier l’insuffisance de l’offre de cette denrée : management approximatif des plantations privées, mauvaise qualité du matériel végétal, fertilisation inadéquate ou la transformation artisanale des produits…».
Le choix du Gabon s’avère donc judicieux en ce sens qu’il est très proche du cameroun.