Une correspondance signée de Bayero Fadil, adressée aux populations du Grand-Nord est en circulation dans les réseaux sociaux. Dans cette lettre dont lebledparle.com a eu copie, le militant du RDPC appelle à la mobilisation des filles et fils du septentrion, car « l’époque du suivi moutonnier est révolue ».
Lebledparle.com vous propose dans son intégralité, la lettre de Bayero Fadil, adressée aux ressortissants du Grand-Nord.
Mesdames et Messieurs, chers frères et sœurs ressortissants du Grand Nord, recevez mes salutations les plus cordiales.
Si je m’adresse à vous en ce jour, c’est pour vous inviter à prendre ensemble conscience qu’un Cameroun nouveau est entrain de se dessiner avec la décentralisation, véritable moteur et instigateur du développement local. Ce Cameroun que l’on souhaite inclusif, se construira avec celles des communautés qui auront su, par leur dynamisme et leur capacité à faire entendre et raisonner leur voix, se montrer utile à la construction de cet édifice.
Cependant cela ne va pas de soi, car le besoin d’exister des uns peut se trouver freiné par le désir empreint de revanche des autres, à affirmer leur existence.
En ce qui nous concerne, en tant que filles et fils du Grand Nord Cameroun, l’époque du suivi moutonnier est révolue, car nous connaissons désormais nos valeurs et savons très bien, comment les promouvoir, à condition de le vouloir.
Si hier encore, les ressortissants du Grand Nord servaient de bouche-trous, ironisés et moqués comme des followers passifs, aujourd’hui, à l’heure du vivre ensemble, le moment est venu d’unir nos forces, afin d’obtenir la place et l’estime qui nous reviennent.
Dans la vie, il y’a un temps pour toute chose, et cela ne sert à rien de jouer les trouble-fête, les agitateurs, alors que le contexte en appelle, je dirais même, exige la démonstration de puissance. Oui de cette puissance qui nous caractérise quand nous sommes ensemble, unis comme un seul homme, et mobilisés vers l’atteinte d’un idéal : celui de travailler pour le bien-être de nos ressortissants et partant, de toutes les Camerounaises et camerounais.
Pour y parvenir, il suffit, que dis je, il faut penser au-delà des nos intérêts personnels, en nous réunissant au sein d’une grande famille à travers laquelle nos intérêts déjà bien identifiés, seront davantage mis en valeur, parce que portés et défendus par un bloc homogène d’hommes et de femmes résolument engagés à œuvrer pour l’avenir et le devenir de leur communauté.
Mesdames et Messieurs, chers frères et sœurs ressortissants du Grand Nord, ne nous leurrons pas, il n’est point de développement possible dans la dispersion et l’agitation qui nous ont très souvent caractérisés, alimenté par des égos surdimensionnés adossés parfois sur des querelles de cochets, dénuées de toute pertinence.
Autant être tout de suite franc, si tous les ressortissants du Grand Nord, sans distinction de chapelle, ne peuvent pas constituer une nouvelle et Grande force transpartisane et agissante, seule capable d’entretenir, de nourrir et de garantir le plein épanouissement de sa communauté et de toute la République, autant mieux suivre la musique tout simplement.
Mesdames et Messieurs, chers frères et sœurs ressortissants du Grand Nord, les chiffres sont là, ceux de nos ressortissants présents dans les administrations et institutions diverses. Ils témoignent éloquemment du potentiel que nous recelons et qui ne demande qu’à être capitalisé, dans un cadre inclusif global et inédit, adapté aux nombreux défis du Cameroun nouveau qui prend progressivement corps.
À nous ressortissants du Septentrion camerounais, de savoir et pouvoir tirer le plus grand avantage de cette force désormais visible, connue et reconnue de tous, que nous constituons.
Je vous remercie pour votre aimable attention !