Lebledparle.com l’a appris dans un courrier du ministre de la Santé publique à son homologue des Finances en date du 23 juillet 2020.
« Le Décret de 2002 a supprimé cette prime de technicité pour créer 3 primes (technicité corps-santé, santé publique, astreinte) dont la somme totale des trois dépasse 40 000 FCFA. Disons qu’il y avait un doublon dans les salaires. Si l’Etat doit appliquer la règle, on devrait faire un redressement à tous les fonctionnaires qui en bénéficiaient. Ce qui ne se fera pas. Chacun peut consulter son bulletin de solde, et se rendra compte qu’il percevait 2 primes de technicité », c’est ce qu’a confié Sylvain Nga Onana à notre confère d’Echos Santé.
Cette explication du président de l’ONG Cap/santé est renchérie et attestée par le Dr Manaouda Malachie dans une formulation épistolaire à destination de Louis Paul Motaze.
La lettre du premier au second porte objet de « suspension de la prime de technicité agent technique perçue par les fonctionnaires de certains corps de la santé ».
Une demande qui a reçu un écho favorable par le destinataire car les médecins ont constaté un manque de 2400F lors de la perception du salaire mensuel. Ce qui a provoqué un tollé dans la corporation au point où « Le Collectif des médecins indignés » s’est formé et a saisi le chef de l’Etat.
Mais en réalité, a mentionné la correspondance du Minsanté, la suppression de ladite prime participe de l’opération d’assainissement du fichier solde de l’Etat lancée par le gouvernement depuis quelques années.
D’ailleurs, la lettre de Manaouda Malachie trouve son fondement sur des dispositions du décret N°2002/042 du 4 février 2002, fixant les modalités d’attribution et le montant des primes allouées aux fonctionnaires des corps de la santé publique.
Ci-après, l’intégralité de la lettre de celui qui est au centre de la lutte contre le coronavirus.