Dans une tribune intitulée « Diaspora camerounaise en question », publiée sur Facebook, le Premier secrétaire du PURS fait le compte rendu de la rencontre qu’il a eu avec le Réseau des Parlementaires : Diaspora, Coopération Décentralisée et Transfrontalière en abrégé REP-COD.
Lebledparle.com vous propose l’intégralité de la tribune.
DIASPORA CAMEROUNAISE EN QUESTION
À l’invitation du Réseau des Parlementaires : Diaspora, Coopération Décentralisée et Transfrontalière en abrégé REP-COD, mes équipes et moi avons pris part aux travaux de réflexion sur notre diaspora hier à l’Assemblée Nationale de notre pays.
Ce cadre de concertation auquel nous participions est ouvert aux leaders d’opinion, aux partis politiques et association de la société civile dans le but de recueillir leurs points de vue ainsi que des esquisses de solutions autour des problèmes que vit et traverse la diaspora camerounaise.
Ma double position d’ancien acteur de celle-ci par mon vécu et d’acteur politique de premier plan a été mobilisée pendant l’activité. C’est pourquoi le Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS) dont je suis le Premier Secrétaire National a placé la diaspora au centre de ses préoccupations et de son projet de société.
Notre contribution contenue dans le document intitulé « Proposition de gouvernance du PURS sur la diplomatie et la diaspora Camerounaise » que nous avons d’ailleurs remis à l’Honorable Louis Henri NGATCHA, Député de la Nation et Président du Réseau qui nous accueillait présente et explique notre position et notre ambition pour notre diaspora et notre diplomatie de façon générale.
Un lien étroit doit être créé entre elle et notre Gouvernement afin de la mettre en confiance .Une telle symbiose nécessite une organisation formelle, rigoureuse, cohérente et donc attractive. Un service chargé du suivi particulier des Camerounais de la diaspora devrait par exemple être ouvert dans nos consulats et ambassades dans le but de créer les conditions d’une meilleure prise en charge de nos compatriotes à l’extérieur, de leur considération ainsi que de leur suivi.
Une agence de la diaspora créée permettrait elle de servir d’interface entre les structures locales et la diaspora. Elle aurait des missions de conseil, de guide, d’accompagnement et de coaching de cette catégorie de Camerounais et faciliterait ses interventions autant au niveau des Collectivités Territoriales Décentralisées dont l’activité diplomatique connaitra une avancée concrète qu’au niveau du gouvernement avec des projets d’envergure.
À propos du débat sur le double nationalité, nous estimons que la nationalité camerounaise doit être inaliénable de façon que même si un compatriote en acquiert une autre, il conserve automatiquement sa nationalité camerounaise. Toutefois, elle sera relativisée pour certains aspects de la vie de la société. Par exemple pour ceux qui désirent briguer des fonctions politiques, il leur sera imposé une durée de résidence sur le territoire avant de prétendre à un tel droit.
Les missions de notre diplomatie doivent par conséquent évoluer pour devenir des plateformes et passerelles d’investissement économique .Cela suppose qu’elle se débarrasse de sa réputation d’une diplomatie peu offensive et peu dynamique pour constituer de véritables lieux d’intelligence politique et économique au service de ses compatriotes.