Dans les revendications de l’opposition concernant la réfonte du code électoral figure l’organisation de l’élection présidentielle à deux tours.
Le ministre délégué auprès du ministre de la justice garde des sceaux a fait savoir dans une publication sur son compte Facebook intitulé « Fo’o Dzakeutonpoug », le lundi 3 aout 2020, qu’il est contre cette proposition d’une bonne franche de l’opposition camerounaise. Selon lui, le deuxième tour est une ruse pour voler la victoire du vainqueur du premier tour.
« Clarifions notre position au sujet de la demande de modification du code électoral: La revendication subreptice au cœur de cette demande est l’exigence d’un deuxième tour à l’élection présidentielle. Pour ma part, c’est est une ruse politique consistant à l’union des perdants du premier tour contre le vainqueur ayant obtenu le suffrage du peuple. Au premier tour chacun se prenant pour le Messie refuse la candidature unique et après la défaite, trouve malin de tous s’unir contre le vainqueur. Vous pensez tromper qui? Ceci est anti démocratique et anticonstitutionnel. N’induisez plus le peuple en erreur en lui vendant des illusions. Démontrez-moi le contraire de ce que je dis là », écrit le président du PADDEC.
Cette publication divise ceux avec qui le ministre est ami sur Facebook. Allant le même sens que le mindel minjustice, Bertrand Magloire Ndongmo, sociologue affirme : « Je me prononce rarement sur les questions politiques mais là je trouve que c’est excellent comme analyse. On ne peut pas refuser l’union dans l’opposition et soutenir le second tour qui vise l’union contre le premier vainqueur! Ce n’est pas cohérent ! ». Prenant leur contre-pied, un autre réplique : « Pas toujours excellence, si tant le vainqueur au premier tour a le soutien du peuple électeur, de quoi aura t’il peur ? 90% de ceux qui ont gagné le premier tour, gagne le deuxième tour ».