Lebledparle.com, CWT
Dans une correspondance officielle, l’honorable Rolande NGO ISSI a interpellé le Ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable à propos du projet Grand Eweng. Ce courrier qui constitue la première étape d’un feuilleton qui fera en sorte que les populations ne soient plus laissées pour compte.
Lebledparle.com vous propose de lire la teneur du courrier.
Yaoundé le 18 Août 2020 N°/L/HN/DCAB/SG/AN
Objet : Comprendre le projet GRAND EWENG
Monsieur le Ministre,
Je viens respectueusement auprès de votre personnalité en ma qualité d’élue du peuple pour lever des points d’ombre qui persistent sur un certain projet de construction d’un barrage hydroélectrique d’une capacité de 8.960 GWH et d’une puissance pouvant atteindre 1800 MW dénommé Grand Eweng dans les localités respectives du Nyong et Kelle avec les communes de DIBANG et BOT MAKAK région du Centre et de la Sanaga Maritime avec les communes de POUMA et de MASSOCK SONGLOULOU région du Littoral.
Monsieur le Ministre,
Il ne serait pas superflu de vous informer que les populations de ces localités et le peuple Bassa ’a en général n’ont jamais adhéré à ce projet qui apparait en quelque sorte comme pour décimer le peuple de la forêt , avec tous les éléments de destruction de l’écosystème et de la biosphère y compris, pire que les retombées de ce barrage ne puissent bénéficier aux populations autochtones à cause des consultations bâclées et teintées de mépris vis-à-vis desdites populations ; ce que NOUS rejetons absolument.
Monsieur le Ministre,
Les projets structurants sont salutaires pour notre pays émergent, mais lorsqu’ils contribuent à détruire la quiétude des générations futures et à entraver les différents traités ratifiés par notre pays sur la protection de la nature et de la couche d’ozone cela apparait comme des activités dénudées de tout cens et contradictoires à la déontologie de protection humaine.
Monsieur le Ministre,
Je vous prierais enfin de jeter un coup d’œil sur le document joint de l’appel de la diaspora au Gouvernement camerounais.
En attendant votre réaction, je vous prie d’accepter mes chaleureuses salutations.
