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Aimé Cyprien Olinga : « Pour faire une révolution dans un pays corrompu comme le nôtre, on n’est forcément pas obligé d’avoir des élus »

Aimé Cyprien Olinga, président national du parti Front Démocratique Révolutionnaire (FDR) a réagi à l’idée de Maurice Kamto de provoquer une révolte populaire au Cameroun. Dans un texte parvenu à notre rédaction ce vendredi 28 août 2020, l’homme politique explore les perspectives d’un éventuel soulèvement au Cameroun.

Aimé Cyprien Olinga (c) Droits réservés

Lebledparle.com vous propose ici, la sortie d’ Aimé Cyprien Olinga 

Le F.D.R « Front Démocratique Révolutionnaire » du Cameroun, notre parti politique qui a fait de la réforme en profondeur de nos institutions, la résolution de la crise anglophone, la réforme consensuelle du système électoral, la refonte d’Elecam notamment sa transformation en une véritable commission électorale indépendante et l’adoption de la biométrie intégrale aux élections comme des préalables à l’organisation des élections au Cameroun ne peut rester insensible au propos du président Maurice Kamto du Mrc. Car il ne faisait que réitérer les exigences des partis politiques du front du boycott des élections du 09 février 2020 notamment le Mrc, le FDR et le Cpp…

Dans cette optique il faut marteler que le peuple camerounais qui a suivi notre mot d’ordre est plus que jamais décidé à se faire écouter et respecter. Les forces du changement Mrc, FDR et tous les partis avons intérêt à mobiliser et à canaliser ce peuple pour que notre pays sorte de 38 ans d’obscurantisme. De ce point de vue nous avons la conviction que le Pr Maurice Kamto a effectivement la capacité de mettre sa menace qui en réalité est celle des révolutionnaires camerounais en exécution.

Lorsqu’un peuple est déterminé, les moyens de répression du gouvernement deviennent totalement inopérants et impuissants. L’exemple malien vient éloquemment de nous en faire la démonstration.

Le pouvoir en place, si effectivement il a peur de l’insurrection n’a donc pas intérêt à convoquer les élections régionales ou autres sans préalablement avoir répondu positivement aux exigences des forces du changement et des révolutionnaires qui ont tout simplement été rappelées par le président du Mrc. En passant en force, le pouvoir prendra le risque de se voir balayer par une révolution populaire comme ce fut le cas en Tunisie, au Burkina Fasso, au Soudan et récemment au Mali. On ne peut pas indéfiniment faire la sourde oreille aux cris de souffrance d’un peuple étouffé et meurtri par les injustices, la misère et la guerre et espérer garder éternellement le pouvoir.

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Il ne s’agit pas de savoir si Kamto va agir dans la perspective où le gouvernement confirmerait la tenue des régionales. Il s’agit de poser la question au peuple camerounais s’il restait sans réagir au cas où le gouvernement prendrait le risque de convoquer cette nième mascarade sans avoir préalablement opéré les réformes indiquées et sans avoir trouvé une solution de sortie de crise dans les régions en guerre. Car c’est ensemble que les forces du changement, tous les partis politiques confondus et surtout un peuple déterminé à prendre en main son destin qu’on parviendra aux résultats escomptés. Il n’y a pas de doute que dans une telle dynamique le pr Maurice Kamto, moi-même et bien d’autres leaders politiques sommes conscients de notre responsabilité historique.

Le constat est clair qu’à chaque fois que Kamto fait une sortie, il y a une panique au sein du sérail. Des personnalités pour la plupart des faucilles aux postes de responsabilité sans résultats concrets sortent du bois et de leur sommeil comateux pour réagir avec une maladresse frisant l’imposture, la roublardise et l’incompétence. Un groupuscule de mécréants qui ont très souvent tendance à oublier qu’ils sont très mal placés pour faire la morale à qui que ce soit dans ce pays.

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Pour faire une révolution dans un pays corrompu comme le nôtre, on n’est forcément pas obligé d’avoir des élus. Il faut inspirer confiance et avoir le soutien des masses populaires. L’imam Dicko au Mali avait-il des élus ?

Le président Ibrahim Boubacar Keita qui prétendait être élu de la nation et avoir la majorité au parlement et dans les municipalités est parti comme un vulgaire scélérat. Où sont passés ses soi-disant électeurs et autres militants au moment où des centaines de milliers de partisans des forces du changement battaient le pavé dans les rues à Bamako ?

Avoir des « élus » par la fraude électorale ne sert à rien lorsque le peuple réel décide de reprendre sa souveraineté et son pouvoir. Avis donc à nos « élus » sans électeurs qui pour certains l’ont été avec moins de 02% des inscrits et qui prétendent qu’ils nous représentent. La révolution où la mort, nous vaincrons !

Aimé Cyprien OLINGA président du F.D.R


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