Cette autre sortie du secrétaire à la communication du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) le 7 septembre 2020, est motivé par la convocation des collèges électoraux en vue de la tenue des élections régionales au Cameroun.
Réagissant à ce décret présidentiel portant convocation du corps électoral au 6 décembre 2020, le professeur Jacques Fame Ndongo, n’est pas allé du dos de la culière pour l’opinion de ce que son parti « est prêt » à aller à l’assaut des sièges : « le RDPC est partant. Il est prêt. Il est d’attaque ». Il regrette néanmoins le fait que, d’aucuns ont encore l’esprit dans les nuages, à l’instar de ceux qui s’illustrent par des « appels picaresques sur le boycott des élections ».
« Tout appel insurrectionnel ou antidémocratique est superfétatoire, dilatoire, incantatoire ou suicidaire. La politique de l’autruche est une politique sans issue », indique l’enseignant, encourageant dans le même temps, ces derniers à la construction nationale en évitant « la nuit des longs couteaux, les ultimatums, la chaise vide qui ne profiteraient à aucun parti politique », car, souligne-t-il : « Les partis qui optent pour la division et la soustraction s’engluent, sciemment, dans les sables mouvants de l’échec ».
Dans la foulée, Fame Ndongo suggère que : « Si tel homme politique préfère les contes de fées et tourne le dos à la réalité, si son compte électoral est déficitaire (zéro élection, donc zéro élu), qu’il ne s’en prenne qu’à lui-même, lorsque seront publiés les résultats du scrutin ».
Le cas du SDF
Le Chairman du Social Democratic front (SDF) constitue le premier héraut de cette démarche se souvient-il. En 1991, il inaugure la stratégie de boycott des premières élections législatives pluralistes du pays. « Cette année-là, il aurait pu créer l’électrochoc politique au Cameroun en s’adjugeant moult sièges au Palais de verre de Ngoa-Ekellé (Assemblée nationale). Il serait alors devenu une sorte de Pizarro le conquistador » se convainc Jacques Fame Ndongo.
Pourtant, un an plus tard et dans les mêmes conditions d’organisation du scrutin, le leader du SDF échoue à deux doigts de devenir le tout premier président de la République d’expression anglaise au terme de l’élection présidentielle de 1992.
« Après cet échec, au lieu de quadriller le terrain politique, il entonna un refrain frelaté et loqueteux : “victoire volée, hold-up électoral”, “Biya must go” », rappelle le secrétaire à la communication du parti présidentiel. Qui, sentencieux, note qu’« on ne conquiert pas, démocratiquement, le pouvoir avec de tels slogans creux, nauséabonds et pestilentiels ».