Chers abonnés heureux de vous retrouver encore ce matin pour vous servir votre revue quotidienne de la presse. 24 heures après la marche du MRC, nos confrères de la presse écrite dressent le bilan.
Après les annonces à manifester à grand renfort de publicité dans les réseaux sociaux, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun n’a pas réussi à mobiliser le peuple sur l’étendue du territoire pour appeler au départ du chef de l’État. Fort de ce constate, le quotidien à capitaux publics, Cameroon Tribune à sa grande Une, maugrée face à ce qu’il considère comme « un échec » de la part du MRC. « Sur l’ensemble du territoire national, les Camerounais ont fait la sourde oreille aux appels à l’insurrection lancés par cette formation politique, préférant vaquer sereinement à leurs occupations », indique le journal, qui reconnait tout de même que quelques tentatives enregistrées à Douala ont été contrées par les forces de sécurités.
C’est le même sentiment qu’éprouve L’essentiel du Cameroun lorsqu’il évoque cette marche du 22 septembre organisée par le MRC de Maurice Kamto. Dans son dossier de ce matin, notre confrère revient en 5 pages, sur l’essentiel de cette folle journée sur l’étendue du territoire national, et constate comme Cameroon Tribune que « les foules ne sont pas descendues dans les rues », comme souhaité par le leader du MRC. « Maurice Kamto et ses alliés qui avaient promis un chassement à la tête de l’État du Cameroun ont fait un flop retentissant. On en retiendra que les organisateurs portés disparus et quelques bandes de manifestants désorientées et vite dispersées ».
Pour Tribune d’Afrique de Faustin Njikam, les marches du 22 septembre n’étaient qu’un « pétard mouillé de Maurice Kamto ». Dans son éditorial, notre confrère formule qu’au lendemain du 22 septembre, Paul Biya « est toujours au pouvoir et de nombreux Camerounais continuent de vaquer à leurs occupations ». Au-delà de quelques actions marginales observées, indique Tribune d’Afrique, « la montagne a finalement accouché d’une souris. Le leader du MRC doit trouver une autre stratégie », conseille-t-il.
Essingan en kiosque, parlant des « manifestations insurrectionnelles » du MRC, soutient qu’en lieu et place des marches prévues par le Maurice Kamto, le Grand Sud, notamment le Centre, le Sud, et l’Est ont connu une « activité normale, doublée d’une vaque mobilisation et de soutient des populations au chef de l’État ».
« Au lendemain de la convocation du corps électoral par le président de la République en vue de la tenue des élections régionales, Maurice Kamto, fidèle à sa logique insurrectionnelle, une logique des bagarreurs propre aux individus en cours d’arguments rationnels pour convaincre les idées, a élaboré un projet de manifestation publique pour la journée du 22 septembre qui s’est soldé par un échec total à Yaoundé. Les Yaoundéens ont boycotté ces appels séditieux », le récit est du journal d’Armand Mbianda, Le Soir.
Le Jour lui revient sur les actions perpétrées sur certains manifestants et journalistes lors de cette marche du 22 septembre. Dans un reportage exclusif dans les régions de l’Ouest, du Littoral et du Centre contenu dans les pages 2 et 3 ont apprend que des journalistes ont été « molestés par les forces de maintien de l’ordre ».
Le même travail est à lire dans les colonnes de Le Messager dans sa publication de ce matin. Qui malgré tout, constate que « les marcheurs ont défié les abeilles ».
Émergence pour sa part, explique avec des sources policières, comment Paul Biya a usé des stratégies pour « étouffer la marche de Maurice Kamto ».
Mutations parle de la gueule de bois au lendemain de cette marche presque avortée. « De nombreux habitants cloitrés chez eux, Maurice Kamto séquestré à son domicile… », retrouvez les échos de cette marche dans les villes de Yaoundé, Douala et Bafoussam dans Mutations.