C’est ce qui ressort entre autres du communiqué signé par le président national du MRC le jeudi 24 septembre 2020.
L’homme politique Maurice Kamto dénonce l’enlèvement des cadres de son parti et des partis associées à la marche et estime que le gouvernement fait désormais dans l’épuration politique. « La répression sauvage et barbare dont fait preuve le gouvernement dans le cadre de ces marches pacifiques tourne désormais à l’épuration politique, caractérisée par l’enlèvement illégal de nombreux responsables du MRC et des partis politiques et organisations alliés. Certains militants et sympathisants sont ciblés ou dénoncés par des élites et / ou des autorités traditionnelles. Plusieurs centaines de personnes ont ainsi été arrêtées avant, pendant et après les marches, ou enlevées dans leurs domiciles. Au rang de ces personnes, figurent le Pr Alain Fogue, Trésorier National du MRC, M. Olivier Bibou Nissack, Conseiller et porte-parole du Président National du MRC, des militants du PAP, du MODECNA, du CPP, des membres du Mouvement AGIR et sans doute d’autres encore », peut-on lire dans le communiqué du MRC.
Face à cette situation, le MRC demande la libération des personnes arrêtées dans le cadre des marches, de la levée de la séquestration de Maurice Kamto à son domicile et la levée de l’épuration politique.
Le collectif des avocats du MRC annonce officiellement 593 arrestations dans le cadre des manifestations du 22 septembre 2020. Le bilan de la marche pacifique : 589 arrestations, 4 blessés par balle, 2 morts et 65 disparus. Ils dénoncent par ailleurs des violations graves des droits de l’homme.
Les éléments du PECOS (poste de commandement opérationnel de la gendarmerie nationale) sont aux trousses de 25 cadres du MRC. Ces derniers ont passé la nuit au domicile de l’un des cadres attendant son retour pour se saisir de lui en vain.