Au microphone du poste national de la CRTV, le directeur général de l’office radio et télé du Cameroun, Charles Pythagore Ndongo a couvert d’éloges, son ancien camarade à l’Esijy et collègue, Jean Alain Chrysostome Belibi, parti à la retraite en fin 2019.
« Un premier sans second »
Il est souvent rare qu’un intellectuel reconnaisse le mérite d’un autre plus brillant soit-il que lui. Mais dans un élément diffusé au poste national de la CRTV le 29 septembre 2020, l’actuel directeur général de l’institution, Charles Ndongo, se rappelle une scène d’étudiant qui lui fait conclure que son ex collègue journaliste Jean Alain Chrysostome Belibi est un homme d’une intelligence sans pareil.
« Nous allions à l’école le lundi matin et nous avions ce qu’on appelait ‘’Travaux pratiques du weekend. Alors, nous étions rapidement identifiés comme quasiment des jumeaux. Ce lundi matin, je lui demande dans la voiture, est-ce que tu peux me montrer le sujet tel que tu l’as traité ? Je ne sais plus ce qu’était le sujet, ça devait être ‘’L’ambiance dans une gare routière. C’est en ce moment, posant les mains sur la tête, il me dit ‘’Mais Charles tu te rends compte ? J’ai même oublié ce devoir’’. Il commence sur le champ à écrire. Nous étions à peu près à 7h15, le cours commençait à 8h et figurez-vous qu’il a écrit en 45 minutes. Le temps du voyage pour arriver à l’Esijy (Ecole supérieur de Journalisme de Yaoundé, actuelle Esstic (Ecole supérieure des Sciences et techniques de l’Information et de la Communication), Ndlr). C’est comme pour la majorité de la promotion, nous étions 18 avec une seule femme très célèbre, Denise Epote, ce que nous avions passé le weekend à peaufiner, à potasser, à polir. Alors, tenez-vous bien, à la remise des copies, ce monsieur a 16/20. Mis ce que nous a passé des heures et des heures à écrire, les plus brillants était à 14/20 pour vous dire que c’est un 1er sans second », a reconnu Charles Ndongo.
Rappelons qu’Alain Belibi fut admis avec brio à l’Esijy en 1978 et s’en sortit major trois ans plus tard. Le promotionnaire de Charles Ndongo, Denise Epote, Michel Ndjock Abanda et bien d’autres, fut enrôlé par le radio du Cameroun en 1981 où il passé sa carrière longue de trente-huit années au point d’avoir inspiré la 49ème promotion de l’Esstic qui porte son nom.
C’est le mardi 31 décembre 2019 que l’auteur de « Signe de temps », « Point d’exclamation » au poste national, avait annoncé son départ à la retraite.