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Accusé d’avoir été mis en mission à Kumba pour cacher « les indices incriminant des soldats camerounais », Steve Fah réagit

Fayall

C’est à travers les gestes que Steve Fah a réagi dans un montage vidéo publié sur sa page Facebook le 31 octobre 2020.

Fayall
Steve Fah (c) Droits réservés

« Ce que d’aucuns ignoraient et que nos sources bien informées nous ont révélé est que Steve FAH a été mis en mission dans cette école de Kumba par certains dignitaires du régime Biya pour effacer toute trace (empreintes de rangers, douilles, sang, etc.) susceptible d’incriminer des soldats camerounais en cas d’enquête. Rappelons que 6 militaires camerounais sont soupçonnés d’être impliqués dans l’assassinat des élèves de cette école le 24 octobre dernier », a affirmé le webjournaliste, Michel Biem Tong dans un texte récemment partagé sur internet.

Si Steve Fah n’a pas encore officiellement réagi par des paroles sur les soupçons et accusations dont il fait l’objet, il reste que la vidéo publiée sur les réseaux sociaux il y a deux jours, est polysémique.

D’abord, l’humoriste fait une descente sur le site du drame à Kumba le 29 octobre 2020 et deux jours plus tard, il publie des images qui le montrent à Maroua dans la région de l’Extrême-Nord. Ce que le promoteur artistique pourrait justifier par un choix d’effectuer une visite systématique, de faire le tour des régions du Cameroun pour démasquer les fléaux qui y minent ; d’où certainement sa descente sur Kumba afin de démontrer que ce n’était pas un cas isolé.

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Bien plus, si l’on s’en tient aux propos du célèbre lanceur d’alerte, ils pourraient se traduire par le fait qu’il veuille prouver qu’il n’est pas complice du gouvernement lorsqu’il met à nu le retard du développement dans le chef-lieu de la région de l’Extrême-Nord.

« Ce qui m’énerve en fait, c’est qu’on a l’impression que cette ville a été abandonnée, tenez par exemple, derrière moi, vous avez le pont Palar sur le May Galyao. Vous avez sûrement les images de ce pont il y a quelque temps sur les réseaux sociaux. Et une délégation interministérielle était même venue surplace pour essayer de remédier à la situation. Eh bah, laissez-moi vous dire qu’aucun tracteur n’est sur le terrain pour essayer de remédier à la situation », a déploré Steve Fah dans sa vidéo.

Pour ce dernier : « On aurait dû en attendant la construction de ce pont, construire une voie de contournement » mais hélas, regrette-t-il, rien n’est fait.

En plus, le manager de Brand Barack donne la parole aux jeunes gens qui décrient le manque d’eau et même l’électricité qui depuis « deux semaines » par exemple, est « comme dans les boites de nuit, ça vient, ça part », critique Steve Fah.

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Sur ces entrefaites, il appelle le gouvernement à l’action : « Pardon venez construire ce pont. Ça fait déjà huit mois, nous sommes au dixième mois que ce chantier est lancé et rien ne se passe…Faites quelque chose dans la ville de Maroua, la poussière va tuer les gens… », s’est-il adressé au pouvoir de Yaoundé, une manière subtile peut-être de faire comprendre à tous ceux qui lui en veulent qu’il n’a pas de parti pris sur quelque sujet que ce soit au rangs desquels, le massacre des sept élèves à Kumba.

De toutes les façons, Steve Fah saura, en son moment voulu, se prononcer, s’il le voudra bien, avec des mots qu’il faut, pour éclairer la lanterne de l’opinion sur cette affaire qui n’a de cesse de faire jaser.  


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