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Mme Abah Abah dit non au tribalisme entretenu par les leaders d’opinion et hommes politiques camerounais

Caroline Meva, épouse de l’ex ministre camerounais des Finances Polycarpe Abah Abah s’inscrit en faux face à la montée de la haine tribale au Cameroun dans une chronique partagée sur les réseaux sociaux le 4 novembre 2020.

 

 « Faire le choix du tribalisme est une erreur tactique pour un leader d’opinion », soutien Caroline Meva. Pour elle, « le leader d’opinion est une personnalité influente dont les principes, les valeurs, les idées ont un impact certain sur les opinions et les comportements de certains individus ou groupes sociaux ».

Lebledparle.com vous donne ci-dessous, l’économie de sa pensée

Le leader d’opinion porte, de ce fait, une lourde responsabilité d’ordre moral, spirituel, éthique et déontologique par rapport à ceux qui l’écoutent et le suivent. Sont considérés comme leaders d’opinion : les responsables administratifs et politiques (notamment les théoriciens ou idéologues des partis politiques), les élites en général, les enseignants, les chefs religieux, les gourous des sectes, etc. l’influence qu’exerce un leader d’opinion sur son auditoire peut être positive, lorsque celui-ci prône et promeut des idées et des valeurs intégratrices, qui contribuent à rendre meilleure la condition humaine, à garantir la paix et la cohésion sociale telles que la Justice,  l’amour du prochain, le respect mutuel,   la tolérance,  le respect de la vie, etc … L’influence du leader d’opinion est nocive quand ce dernier prône et promeut des principes et des valeurs dislocateurs tels que le rejet, la haine de l’autre, la division, la guerre, le mépris de la vie et des valeurs humaines.

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Le tribalisme est une tare honteuse

Le tribalisme est un phénomène néfaste, qui relève du jugement subjectif, arbitraire, donc erroné, fondé sur l’émotion, plutôt que sur le bon sens et la raison. Il n’est pas mauvais en soi de faire valoir, de promouvoir sa tribalité, mais là où le bât blesse, c’est quand cette auto-valorisation s’accompagne du rejet compulsif et de la haine de l’autre, uniquement à cause de son appartenance à une autre tribu que la nôtre. Ce qui cause problème c’est la dévalorisation systématique, le dénigrement, l’agressivité vis-à-vis de ceux de l’ethnie d’en face, considérés comme des déchets, des rebuts de la société,  des ennemis que l’on doit combattre et abattre. Ce rejet aveugle de l’autre est une démarche insensée, irresponsable et lourde de conséquences, car elle est facteur de tensions sociales, susceptibles d’aboutir à une guerre tribale.

Le leader d’opinion avisé et responsable

En cas d’adversité, de tensions ou de conflits sociaux, le leader d’opinion avisé et responsable se doit de garder en ligne de mire, comme précieux repères, les principes et valeurs intégrateurs qui élèvent l’homme, garantissent la cohésion et la paix sociale. Il devrait donc éviter d’être le porte-étendard de la division et de la haine tribale, en se positionnant au-dessus de la mêlée et en transcendant les clivages sociaux. Cette position élevée lui permet d’embrasser, d’avoir une vision globale, claire et nette de la situation, et de pouvoir réagir avec plus d’efficacité et de discernement.

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Pour un leader d’opinion, un homme politique par exemple, faire l’apologie du tribalisme, rejeter, fustiger, dénigrer les autres tribus, c’est manquer de bon sens, d’ambition, et proprement choisir la voie de la déchéance. Cela signifie que l’on se coupe volontairement d’une bonne frange d’un électorat potentiel, originaire des autres tribus, en se restreignant à la sienne. Cela signifie également abandonner une posture avantageuse de leader universel, pour enfiler le costume étriqué de chef de clan anonyme, noyé au milieu d’une multitude d’autres chefs de clans anonymes. C’est aussi endosser le rôle de chef de bande ou de gang, descendre dans la mêlée et voir son champ de vision se rétrécir comme peau de chagrin, ce qui limite forcément l’entendement et la capacité de discernement. Dans la mêlée enfin, l’on court le risque d’être éclaboussé par la boue et les immondices brassés dans les combats de caniveaux qui se livrent à ce niveau.

Soyons des leaders d’opinion avisés et responsables, disons non à la guerre et militons pour le retour de la paix dans le NOSO.


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