Depuis le mercredi 25 novembre, Maitre Jounko Annie et Maître Wantou, Avocats à l’origine des violences policières sur leurs confrères le 10 novembre 2020 sont libres bien que condamnés par le TPI de Bonanjo.
Le Tribunal de Première instance de Bonanjo à Douala statuant publiquement et contradictoirement à l’égard des parties a déclaré les prévenus Me Jounko et Me Wantou non coupables de complicité d’outrage à fonctionnaire par contre coupables de l’infraction d’escroquerie…
Ils sont par conséquents condamnés à 12 mois soit 01 an d’emprisonnement avec sursis pendant 5 ans et d’un montant de 1 million d’amende.
La plaidoirie de la défense a été menée par l’ancien Bâtonnier, Me Jackson Ngnie Kamga. Un des avocats constitués pour eux, Me Oum nous a informé de ce qu’ils comptent faire appel de cette décision dès ce jour.
Sur Facebook, l’Avocat Me Christian Bomo Ntimbane se prononce sur cette sentence juridique. C’est « du jamais vu ! », s’exclame-t-il. « Ce jour au Cameroun devant le tribunal, des Avocats ont été condamnés, certes avec sursis pour escroquerie, alors qu’il n’y avait aucune plainte des supposées victimes. Quand on parle d’escroquerie en droit, c’est qu’il y a une personne qui se plaint d’avoir été abusée. Dans cette affaire contrairement à ce qui a été dit aux camerounais, les clients n’ont jamais dit avoir donné l’argent aux avocats pour corrompre le magistrat, sinon ils se seront plaints. Les camerounais ont la preuve ce jour que le droit n’existe plus de justice sereine dans notre pays. Triste », ajoute l’Avocat au Barreau du Cameroun et de Paris.
Est-ce que cette décision va contribuer à décrisper l’atmosphère entre les avocats et les magistrats ? Just wait and see !