Finaliste du prix Goncourt avec son œuvre « Les impatientes », l’écrivaine camerounaise n’a pas pu remporter ce prestigieux prix de littérature. C’est l’auteur Alex Le Trillier qui a eu la faveur des votes. Alors que Djaïli Amadou Amal s’est montrée satisfaite de son parcours en déclarant que « le combat continue », le journaliste Boris Bertolt dans un texte partagé le 30 novembre sur Facebook, dénonce le faible soutien des grands noms de l’écriture en Afrique à l’endroit de Djaïli. Lebledparle.com vous livre ci-dessous l’intégralité de cette sortie.
Amadou Amal et la trahison des aînés en Afrique
Vous voyez cet écrivain, il s’appelle Alain Mabanckou. D’origine congolaise, c’est l’un des plus grands écrivains de l’Afrique francophone m. Pour ne pas dire le plus en vue dans les médias français actuellement.
Tenez-vous tranquille sur sa page Facebook il n’a même pas écrit une seule ligne sur notre soeur Amadou Amal. Même pas un petit message public d’encouragement et de soutien.
Or Amal était dans une bataille historique à deux niveaux. Première femme d’Afrique en plus d’Afrique noire en passe de remporter le prix Goncourt et depuis près d’un siècle aucun africain ne l’a remporté.
Vous me direz c’est son choix. Mais mes amis comment Les noirs deviendront forts s’ils ne se soutiennent pas. S’ils ne s’entraident pas. Les juifs américains ont construit l’Etat d’Israel, l’ont imposé dans le monde et ont assis la puissance juive parce qu’ils sont solidaires. C’est connu on ne blague pas avec un juif même s’il est pauvre comment. Car derrière lui il a sa communauté.
Nos aînés se taisent. Ils veulent ressembler aux blancs. Or ils ne seront jamais des blancs. Et quel que soit la forme on leur rappellera toujours qu’ils sont noirs. Les blancs se sont battus, ont souffert pour asseoir leur hégémonie. Si les noirs et africains ne savent pas se soutenir, nous resteront inférieurs aux yeux des autres. Tidjane Thiam en sait quelque chose sur la condition noire, lui qui a été le 1er directeur noir d’une banque en Suisse.
J’ai pris Mabanckou, juste pour illustrer le malheur noir, de l’Afrique. L’absence de solidarité. Nos aînés attendent que nous nous battions pour qu’ils puissent bénéficier du fruit de nos luttes tout en conservant leurs privilèges.
Ça me fait très mal. C’est la trahison des aînés en Afrique l. Rien ne nous sera donné dans ce monde. Rien ne sera donné aux africains ou aux noirs. Soyons-nous allons-nous soutenir, nous aimer et s’entraider soit nous allons périr.
La trahison de nos aînés doit s’arrêter si nous voulons que l’Afrique avance. Amal est encore en lice pour le prix Goncourt des lycées. Défendez là. Y en a marre.