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Dieudonné Esomba au sujet de Maurice Kamto : « N’est-il pas un sous-traitant de la lutte contre le changement, avec pour rétribution quelques strapontins ministériels ? »

Essom

Dans une publication commise sur sa page Facebook ce jeudi 10 décembre 2020, Dieudonné Essomba assimile Maurice Kamto à un « clown » dans le sillage politique camerounais en rapport avec la décentralisation et la crise anglophone. Lebledparle.com vous invite à décrypter le texte de l’économiste.

Essom
Dieudonné Essomba (c) Droits réservés

 

 

LE CLOWN A JOUE SON ROLE ET L’UNC OCCUPE LES REGIONS !

Face à la menace créée par la décentralisation sur leurs avantages et leur contrôle total du pouvoir d’Etat et des 5.000 Milliards du budget, le régime postcolonial a entrepris de noyauter la décentralisation concédée pour desserrer l’étau ambazonien.

Pour cela, il fallait créer une diversion en reportant l’attention sur le clown de service, le dénommé Kamto, afin d’imposer subrepticement le RDPC et l’UNDP, les deux rejetons les plus bornés de l’UNC, et dont l’animosité contre tout pôle de décision autonome par rapport au pouvoir de Yaoundé est proverbiale.

Ces vieux bureaucrates qui n’ont rien appris d’autre dans leur vie que « répercuter les très Hautes instructions de la Très Haute Hiérarchie » ont infecté tous les Conseils Régionaux ! Et quand on sait comment ils ont évolué, on comprend bien que loin d’une véritable décentralisation, on assistera à une forme déguisée de déconcentration administrative.

Mais si on peut bien comprendre Biya et Bello Bouba, tous deux dignes rejetions d’Ahidjo et qui n’ont qu’une vision autocratique du pouvoir, on comprend moins le rôle que joue le sieur Kamto dans cette affaire.

Est-il lui-même conscient de ce rôle ou n’est qu’il qu’un instrument manipulé par la bureaucratie centrale ? Kamto est un clown, un histrion qui veut jouer au révolutionnaire, alors qu’il n’en a aucune qualité. Il n’a plus l’âge d’inspirer les Révolutions et il n’en a pas le courage.

Et surtout, il n‘a aucune idéologie de mobilisation, en dehors de jouer sur la Meute tribale qu’il a mobilisée sur la base de fausses apparences de supériorité démographique et économique entretenues par des réseaux sociaux.

Instable, calculateur, cynique, il surfe sur des thèmes, passant du coq à l’âne, un jour fédéraliste et un autre, unitariste, défendant le CFA par-ci et le pourfendant par-là, et tenant des propos ambigus sur l’homosexualité.

La Meute qui le suivait s’est ratatinée comme une peau de chagrin. Il ne représente plus rien du tout, mais évidemment le régime doit créer l’impression qu’il est une menace. Il en a besoin pour se perpétuer !

Mais si Biya Bi Mvondo et son petit frère Bello Bouba veulent perpétuer l’héritage de leur père, Ahmadou Ahidjo Babatoura, en maintenant l’Etat unitaire centralisé dans lequel il l’a laissé et en considérant la suppression de la Fédération comme une immense conquête, Kamto, lui, il joue quel rôle dans cette affaire ?

N’est-il justement un sous-traitant de la lutte contre le changement, avec pour rétribution quelques strapontins ministériels ?

Une grosse surprise se prépare au Cameroun !

Dieudonné Essomba


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