L’information a été révélée le 15 décembre 2020 par le journal Africa Intelligence dans un article publié dans son site internet intitulé « Cameroun : Déchiré sur la question des sécessionnistes, Biya relance les négociations », a constaté lebledparle.com.
Selon ce qu’indique le journal, la volonté de Paul Biya d’engager des négociations avec les séparatistes dans la partie anglophone du Cameroun se heurterait néanmoins à l’opposition de quelques cadres du régime de Yaoundé.
De la même source, lebledparle.com apprend que plusieurs actions vaines ont déjà été menées par le pouvoir central de Yaoundé : « Une entrevue initialement prévue le jeudi 29 octobre a été annulée après la tuerie de l’école de Kumba (Sud-Ouest) le 24 octobre, au cours de laquelle sept élèves ont perdu la vie. Plusieurs prélats, comme le cardinal Christian Tumi, l’évêque de Bamenda Andrew Nkea Fuanya et le révérend de Buea Fonki Samuel Forba, avaient accepté de participer à cet échange », peut-on lire. Mais, notre confrère précise que cette entrevue devrait être organisée dans les prochaines semaines.
Dans la foulée de cet article de Africa Intelligence accessible par abonnement, il est indiqué que « l’extrême lenteur des conciliations » met en rogne plusieurs pays européens, qui « s’impatientent et s’inquiètent de la situation sur le terrain. L’ambassadeur de Paris à Yaoundé Christophe Guilhou, ainsi que son prédécesseur Gilles Thibault – parti en 2019 -, ont successivement fait part de leurs inquiétudes au président Paul Biya et questionné la stratégie de certains de ses plus proches conseillers sur le NO/SO, à l’instar du secrétaire général de la présidence Ferdinand Ngoh Ngoh». Ce dernier aurait le transfert de pouvoirs aux régions anglophones en misant sur une décentralisation.
«Le secrétaire général de la présidence a préféré solliciter, en 2019 puis une nouvelle fois cet été, le Centre pour le dialogue humanitaire (CDH) suisse pour mener une médiation avec les séparatistes (Africa Intelligence du 04/03/20), à ce jour sans grand résultat», indique le journal, qui se souvient que les deux dernières réunions avec les sécessionnistes, le 14 avril et le 2 juillet, avaient été l’occasion de poser des préconditions comme un cessez-le-feu, la libération de tous les prisonniers anglophones, la démilitarisation du Nord-ouest et du Sud-ouest, une loi d’amnistie et un dialogue avec un médiateur l’Église en l’occurrence.
« Lors de la rencontre du 2 juillet, menée par le tout-puissant directeur général de la recherche extérieure Maxime Eko Eko, la possibilité que les militaires rentrent dans les casernes et que seules la gendarmerie et la police restent opérationnelles pour le maintien de l’ordre dans le « NO/SO » avait été évoquée », apprend-on.