Depuis le double attentat suicide perpétré mercredi, les mesures de sécurité ont été sérieusement renforcées dans cette ville, capitale de la Région de l’Extrême Nord.
Selon des sources sécuritaires, au moins une dizaine d’individus suspectés d’être des adeptes du groupe terroriste Boko Haram ont été interpellés dans la ville de Maroua, depuis le double attentat suicide qui a fait environ 13 morts et 32 blessés dans la ville de Maroua. Le président de la République, Paul Biya, après avoir condamné cet acte terroriste a dépêché, sur le terrain, le ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense, Edgard Alain Mebe Ngo’o, ce jeudi.
Ce dernier est allé non seulement réconforter les familles des victimes mais aussi, rassurer les populations quant à la détermination du Cameroun à vaincre la secte islamiste Boko Haram. Une vaste campagne d’éducation civique a été engagée par les pouvoirs publics, particulièrement dans la Région de l’Extrême Nord pour sensibiliser les populations à la détection et à la dénonciation des individus et colis suspects. Plusieurs numéros verts (1500, 115 et 117) ont été mis en service. A partir de ceux-ci, les populations peuvent saisir les forces de défense et de sécurité en cas de besoin.
Toujours dans le but de prévenir les risques d’attentat, les autorités de la Région de l’Est viennent d’emboiter le pas à celles de l’Extrême Nord et du Littoral, en interdisant port du voile intégral sur leur territoire de commandement. La décision a été prise au terme d’une réunion de sécurité élargie aux imams, présidée jeudi par Ivaha Diboua Samuel Dieudonné, le Gouverneur de cette région.
L’enquête ouverte après le drame indique déjà que les explosions auraient été actionnées par deux jeunes filles âgées entre 14 et 15 ans. Une d’elle donnait l’air d’une vendeuse ambulante avec son plateau rempli de dattes tandis que l’autre jouait à la mendiante, apprend-on.