Le leader séparatiste l’a dénoncé dans une publication faite sur son compte twitter le 11 janvier 2021.
S’agirait-il d’un cas similaire au massacre survenu à Ngarbuh au Nord-Ouest le 14 février 2020 ? Difficile de se situer pour le moment au regard de la lutte épistolaire qui se joue entre le ministère de la Défense et les leaders séparatistes au sujet de la mort d’hommes enregistrée le dimanche 10 janvier 2021 au village Mautu, localité située dans l’arrondissement de Muyuka, département du Fako au Sud-Ouest.
En tous cas, si l’on s’en tient au communiqué de presse rendu public par le Capitaine de Vaisseau Cyrille Serge Atonfack Guemo, c’est un accrochage entre les éléments de Force de Défense et les combattants séparatistes qui a abouti à la neutralisation de quelques-uns de ces derniers et la récupération du matériel de guerre tandis que d’autres assaillants blessés sont parvenus à prendre fuite.
Pendant que le MINDEF dénonce un montage d’images réalisé par des leaders de la crise anglophone pour imputer la responsabilité d’une tuerie des civils à Mautu, Julius Sisuku Ayuk Tabe à son tour condamne un « massacre » qu’il attribue aux militaires.
« Le dimanche 10 janvier 2021 restera comme un autre jour sombre dans l’histoire de notre Nation. 10 personnes, dont un bébé, ont été massacrées dans le village de Mautu au Fako. Nous condamnons ces meurtres imprudents. La violence est la lâcheté. Les auteurs de ces actes doivent être interpellés. Les premiers témoignages de Mautu indiquent que les militaires patrouillaient le village et ses environs, dans leurs camions. Cependant, le dimanche 10 janvier 2021, ils ont été vus à pied dans les buissons et ils ont commencé les tirs imprudents, tuant plus de 10 civils innocents », a écrit le leader ambazonien qui appelle l’ONU à ouvrir une mission d’enquête « pour révéler la vérité sur le génocide à notre peuple ».
De toutes les façons, la suite des évènements précisera de l’un ou l’autre camp, lequel détient la vraie version sur ce nouveau fait qui fait déjà couler encre et salive sur cette partie du territoire.