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Le Cameroun doit plus d’un milliard de F CFA aux Hôpitaux de Paris

Hopital francais

La commission médicale d’établissement des hôpitaux de Paris (CME AP-HP), dans un rapport du 7 juillet 2015, épingle les pays qui ne payent pas leurs factures de santé. Le Cameroun n’est pas en reste.

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Un chiffre impressionnant : 77,78 milliards de F CFA (118,57 millions d’euros). C’est le montant de l’ardoise laissée au 15 novembre 2014 par les patients « non-résidents » du monde entier dans les 39 hôpitaux que compte l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris. Dans un rapport intitulé Politique d’accueil des patients non-résidents et publié le 7 juillet dernier, la commission médicale d’établissement de l’AP-HP précise que cette dette est contractée par des particuliers, des organismes étrangers mais également par les ambassades implantées dans la capitale française.

La dette du Cameroun, loin d’être la plus lourde, culmine à 1,36 milliard de F CFA (2 millions d’euros). Cette somme place le pays en 12e position des plus mauvais payeurs au niveau international. La CME de l’AP-HP dénombrait 160 séjours hospitaliers de ressortissants camerounais en 2010 et 213 séjours en 2014, soit une augmentation de 33 %. Les frais de santé impayés de l’ambassade du Cameroun à Paris s’élèvent à 123,2 millions de F CFA (187 821,32 € ).

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L’Algérie est le pays de tous les records dans ce classement. Avec 20,76 milliards de F CFA d’impayés (31,6 millions d’euros), elle représente à elle seule près de 27 % de la dette totale. Le nombre de séjours hospitaliers de citoyens algériens « non-résidents » est passé de 1 750 à 2 439 entre 2010 et 2014, soit 77 % d’augmentation. Le président algérien Abdelazziz Bouteflika, a lui-même été hospitalisé plusieurs fois en France. Pour information, le Maroc, qui occupe la 2e place du classement, totalise 994 séjours en 2014, soit une différence de 250 %.

Afin de mettre de l’ordre dans ses comptes et de juguler le phénomène, l’AP-HP envisage de réformer sa politique de prise en charge des patients « non-résidents ». Partant du constat qu’une fois rentré au pays le patient est hors d’atteinte des procédures de recouvrement, les hôpitaux de Paris veulent imposer le paiement par avance pour les soins programmés. La CME propose « (qu’)aucune prise en charge d’organisme ne (soit) plus acceptée, sauf si cet organisme règle d’avance à la place du patient ».

En cas d’hospitalisation d’urgence il faudra présenter une attestation d’assurance voyage pour bénéficier d’un paiement différé. La CME souhaite pouvoir étendre ces mesures à l’ensemble des CHU français. Seuls quelques organismes « de confiance » pourront s’acquitter de la note après la sortie du patient. Ces derniers sont tous basés au Maghreb ou dans les pays du Golf. Aucun de ces organismes ne se trouve en Afrique subsaharienne.


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