in

Le Camerounais Afriland First Bank quitte la Guinée Équatoriale  

Afriland First BankG

Le camerounais Afriland First Bank a cédé ses ces actifs à l’État équato-guinéen qui prend désormais le contrôle du marché financier de son territoire. Les comptes ne sont toutefois pas encore soldés entre les deux parties.


Afriland First BankG
Afriland First Bank (c) Droits réservés

Actionnaire d’environ 70% des parts du marché bancaire en Guinée équatoriale depuis deux décennies, loin devant le Français Société Générale, CCEI Bank Guinée Equatoriale, filiale de la holding bancaire Afriland First Group, fondée par le Camerounais Paul Kammogne Fokam, a décidé de quitter le secteur bancaire en Guinée Équatoriale, en cédant ses actifs (53%) à l’État.

Selon nos confrère d’Investir au Cameroun qui citent Jeune Afrique, le deal « qui intègre également les 13% détenus par Afriland First Bank, filiale camerounaise du groupe, dans le tour de table de CCEI Bank Guinée Equatoriale, a été conclu depuis juillet 2020, pour un montant avoisinant 30 milliards de FCFA ».

Ainsi, l’État équato-guinéen, propriétaire de seulement 10% des actifs, monte à 76% dans le capital avec le départ du Camerounais, contre 15% pour des privés nationaux, et 9% pour le groupe Abayak, contrôlé par la famille Obiang Nguéma, le chef de l’État équato-guinéen.

Pour approfondir :   Cameroun : Pour avoir osé critiquer Maurice Kamto, Boris Bertolt redresse Paul Mahel

« L’opération est encore en cours, elle n’est pas dénouée », souligne une source interne à la banque contactée par Investir au Cameroun, qui précise qu’Afriland First Group n’a pas encore reçu la totalité des près de 30 milliards de FCFA attendus dans le cadre de la cession de ses actifs en Guinée équatoriale, à cause de certaines frictions nées après la transaction.

« Le fruit de la transaction, selon l’accord entre les parties, devait être versé sur l’un des comptes d’Afriland First Group. Mais, cette holding de droit suisse ne disposant pas de compte dans la zone Cemac, la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), institut d’émission des six États de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA), qui excipe la nouvelle règlementation de change, souhaite que les fonds soient versés à Afriland First Bank », renseigne notre confrère.

Pour approfondir :   Tripatouillage des locations à la SIC : Le nouveau DG veut engager un huissier pour compter les locataires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

maurice kamto mrc 1

Maurice Kamto : « la politique des boucs-émissaires ne développera pas le Cameroun »

MEON MK

[Tribune] : La politique du bouc- émissaire pratiquée par le MRC