La chercheuse à Human Rights Watch a exprimé son indignation au microphone de RFI dans la matinée du dimanche 17 janvier 2021.
La « Marche pacifique » initiée par le président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun(MRC) le 22 septembre 2020 avait coûté l’interpellation à certains militants du parti d’opposition. Parmi eux, d’Olivier Bibou Nissack et d’Alain Fogue Tedom encore détenu jusqu’à nos jours.
Un état de choses qui irrite Llaria Allegrozzi, laquelle demande la mise en liberté de ce parti d’opposition : « Les autorités camerounaises devraient libérer immédiatement ces leaders de l‘opposition parce qu’ils sont détenus pour leurs opinions politiques, pour avoir exercé leur droit fondamental de se réunir pacifiquement », a-t-elle déclaré sur RFI.
Pour la chercheuse à HRW, ces militants du MRC « ne sont pas les seuls à être détenus de manière arbitraire. Des centaines de membres et militants du principal parti d’opposition, le MRC, demeurent en détention jusqu’à aujourd’hui pour des raisons purement politiques depuis septembre, quand ils ont été interpellés pendant des marches pacifiques. Parmi eux d’ailleurs, certains avaient été battus, maltraités lors de leur arrestation et pendant leur détention. Donc, il faut que les autorités camerounaises autorisent la libération de ces personnes qui sont détenues de manière arbitraire. », a-t-elle précisé.
Pour conclure, « Il faut mettre fin à la répression de l’opposition et de la dissidence. En même temps, je pense qu’il est important qu’il y ait des organisations et des institutions africaines, régionales, qui ne restent pas silencieuses face à l’escalade de répression au Cameroun. Et puis, c’est exiger des autorités camerounaises qu’elles respectent leurs obligations en matière des droits de l’homme », a exigé la défenseuse des Droits de l’Homme.