Par décret signé le 16 février 2021, le président de la République, Paul Biya autorise le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire à signer avec la Standard Chartered de Londres et BPI Export Finance une convention de crédit d’un montant de 84 101 978, 98 euros, pour le financement du projet d’achèvement des travaux du complexe sportif d’Olembé. Un autre décret aussi autorise le Minfi de prêter aussi 88 milliards pour achever la pénétrante Est de Douala.
Sur son compte twitter, l’économiste Christian Penda Ekoka donne son point de vue. Pour lui, cet endettement traduit la défaillance de gouvernance du régime de Yaoundé. « L’autorisation du PR pour des crédits extérieurs en devises équivalents à 144 milliards FCFA pour l’achèvement d’ouvrages censés être terminés depuis 2018 révèle des défaillances de gouvernance, qui ne surprennent plus personne : un pilotage à vue et une absence de planification et de prospective ; des crédits commerciaux très onéreux (7 à 10% de taux d’intérêt) comparés à des prêts concessionnels à taux modérés recommandés par tous les experts avisés, y compris la banque et le FMI, pour le financement des infrastructures; des stades surdimensionnés et surenchéris sans retombées économiques, sociales, culturelles et sportives conséquentes », écrit-il.
« Tout ceci sur fond de corruption et de gaspillage de l’argent public, dépensé sans reddition des comptes, face à une carence cruelle d’infrastructures sanitaires et autres. Arrêtez d’abuser de la signature souveraine du Cameroun et d’hypothéquer la vie des jeunes générations », ajoute le président du Mouvement Agir.
En ce qui concerne l’émission des titres publics 2021, le gouvernement compte lever 350 milliards de FCFA sur le marché. Déclinés en obligations de trésor assimilables, ces fonds vont permettre de financer certains projets de développement retenus dans la loi de finances 2021.