Exit la quatrième édition du salon de l’action gouvernementale (SAGO 2015) qui s’est refermée le vendredi 21 août 2015 au palais des sports de Yaoundé.
Pendant quatre jours les administrations publiques, les entreprises publiques et parapubliques sont venues à la rencontre des populations pour présenter ce qui est fait. Au menu, il y a eu des expositions, des conférences-débats et une soirée de gala pour remercier les partenaires et les solliciter par la même occasion de continuer à soutenir le concept pour l’édition prochaine qui change désormais de nom et devient la vitrine du Cameroun, avec beaucoup d’innovations. LeBledParle.com est allé à la rencontre de Patrice ASSIGA EYENE, promoteur du cabinet Mon Communicateur pour faire le bilan du SAGO et dire quelque chose sur l’autre évènement que son cabinet organise en en novembre prochain toujours au palais des sports, le salon de l’investissement et de la compétitivité au Cameroun.
LeBledParle.com : Satisfait des 4 jours de rencontre ?
Patrice ASSIGA EYENE : satisfait, parce qu’au départ nous nous sommes fixés des objectifs, il fallait 75 000 visiteurs, nous n’avons pas atteint les 75 000, mais on était quand même à 68 312 visiteurs. En terme de participation, c’est-à-dire le nombre d’exposant, nous sommes à 203, on attendait 225. Les conférences nous avons prévu 16 conférences, nous sommes allés à 18 conférences parce qu’il ya deux institutions qui se sont ajoutées, on a dû décaler et on a dû accélérer pour que tout le monde puisse communiquer. Mais globalement et les échos qui nous sommes parvenus nous permettent de dire que tout s’est bien passé.
En 2016 le SAGO devient Vitrine du Cameroun, quelles ont été vos
motivations?
Vous avez entendu parler du changement. Effectivement, la vitrine du Cameroun est le nouveau nom du salon, tout simplement parce qu’il est important aujourd’hui qu’on puisse fédérer toutes les parties prenantes pour le développement du Cameroun. Donc nous gardons l’objet c’est-à-dire continuer à donner la visibilité aux actions du gouvernement, continuer à permettre que la population puisse s’exprimer au salon de l’action gouvernementale pour que le gouvernement puisse réorienter ses politiques en direction des populations, mais surtout impliquer les partenaires au développement qui ne se reconnaissaient pas au salon de l’action du gouvernement parce qu’ils le jugeait plus politique, plus proche du pouvoir. Aujourd’hui avec la nouvelle appellation la vitrine du Cameroun, je pense que tout le monde va trouver son compte. Et le défis, il est très grand parce que nous sommes tous interpellés, il est question que chacun d’entre nous, vous les journalistes, les artisans, les multinationales, tout ceux qui travaillent au Cameroun s’associent à ce projet pour qu’on puisse présenter un autre Cameroun.
Que répondez vous à ceux disent que le SAGO n’a pas été une réussite
parce que les membres du gouvernement n’ont pas pris part?
Vous savez le culte de la personnalité a fait beaucoup de mal à ce pays, c’est-à-dire il fallait que ça tourne autour des hommes. Le Salon de l’Action Gouvernemental est une institution, si ces membres du gouvernement qui peuvent partir à n’importe quel moment sont remerciés par le président de la république, alors que fera le SAGO ? Le SAGO doit partir avec eux ? Je crois que c’est ce qu’il fallait depuis le début de cet évènement, que la star de l’évènement soit vraiment le visiteur. Les membres du gouvernement vous les voyez tous les jours, les conférences, ils sont devant les scènes, mais je pense que le moment est venu pour un évènement comme celui-ci qui est destiné aux populations, je l’ai toujours dit reste dans le cadre de l’information du citoyen. Vous avez-vu, ils ne sont pas venu, mais les choses se sont bien passées, je dis très bien, on a retransmis en direct la conférence du Programme National de Gouvernance (PNG), c’est très important. Le maire Luc ASSAMBA qui accueille, c’était important qu’il soit là parce que c’est lui qui accueille le salon, qui souhaite la bienvenue à tous ceux qui sont dans sa circonscription administrative. Pour nous vraiment l’absence des membres du gouvernement n’a gêné en rien le bon déroulement, au contraire ça a permis aux uns et aux autres de comprendre que le SAGO est une initiative privée. Le SAGO ne vise pas les hommes, mais les institutions parce qu’ils ne sont pas venu, mais les ministères sont là, ça prouve que ce n’est pas une affaire de personne. Vous voyez donc que pour nous c’est minimisable et je crois que désormais nous allons même réorienter, que le projet ne soit pas une affaire de personne, mais une affaire de citoyen qui viennent s’informer.
Vous organisez en en Novembre prochain le salon de l’investissement et de la compétitivité au Cameroun. On n’entend pas assez parler. De quoi il s’agit?
En fait c’est la deuxième édition, c’est un évènement qui se tient tous les deux ans. C’était le salon des investisseurs au Cameroun, bien après les concertations on a estimé qu’il fallait élargir, le champ de l’investissement était vraiment large. Quand on disait investisseurs, ça renvoyait plus aux personnes, or c’est une affaire d’organisation, du coup nous avons élargi. Parlant de compétitivité, le Cameroun a ratifié les Accords de Partenariat Economique (APE, ndlr), donc que ça sera vraiment serré, il faut que les entreprises locales, les entreprises qui viendront au Cameroun essayent de se retrouver pour voir ce que les autres font, une sorte de veille pour s’assurer effectivement qu’elles sont capables ou à la hauteur de satisfaire la demande du marché camerounais. Donc que c’est de ça qu’il est question, on en parle pas beaucoup, c’est un évènement qui se tient tous les deux ans, je vous assure que dès la semaine prochaine (semaine du 24 Aout, ndlr) notre force de frappe va se déporter sur ce côté là et vous aurez le même effet que le SAGO (Sourire).
Merci Patrice ASSIGA EYENE
C’est moi qui vous remercie et je compte sur vous, les médias pour essayer de nous accompagner dans tout ce que nous avons comme projet. Vous êtes jeunes comme nous, ce n’est pas du tout évident avec ce qui nous entoure, je crois qu’il faut qu’on passe à l’action, cessons de crier, passons à l’action, posons des actes, nos actes vont parler à notre place.
© Entretien avec Chancelin WABO et Yves Martial TIENTCHEU, LeBledParle.com