Elle circule dans le pays depuis le mois de janvier 2021, selon le Centre de recherche sur les maladies émergentes et ré-émergentes (Cremer). Une information que les autorités camerounaises refusent encore d’admettre.
Le chef du Cremer, Eitel Mpoudi Ngolè, dans un memo daté du 5 mars, fait savoir que « vingt-deux échantillons en provenance du Cameroun et collectés entre mars et décembre 2020, séquencés et déposés dans la plateforme Gisaid, ne contenaient aucun des VOC connus à ce jour ».
Mais, poursuit-il, « ces anciens et nouveaux résultats montrent une évolution dans la circulation des variantes et la présence du variant sud-africain à partir de janvier 2021 au Cameroun ».
Dans sa note, il renseigne que certains vaccins seraient moins efficaces contre ce variant et recommande « un renforcement de la surveillance des variantes du SARS-Co-V-2 au Cameroun afin de guider les stratégies vaccinales ».
« Le Cremer, avec l’appui de ses partenaires de l’unité de recherche IRD/Inserm/université de Montpellier (TransVIHMI) contribue à la caractérisation des souches du virus SARS-Co-V-2, agent étiologique de la Covid-19 circulant au Cameroun », précise Eitel Mpoudi Ngolè.
Notons que l’Etat du Cameroun s’apprête à recevoir les premières doses du vaccin AstraZeneca, pour un total de 1,76 million de doses dans le cadre de la facilité Covax d’ici mai.
Cependant, les résultats d’une étude sud-africaine publiés début du mois de février 2021 établissent que certains vaccins pourraient avoir une efficacité réduite contre une infection légère à modérée causée par le nouveau variant du SARS-CoV-2.
Les Centres africains de prévention et de contrôle des maladies (Africa CDC) recommandent le recours au vaccin d’AstraZeneca aux pays qui n’ont pas signalé la circulation du SARS-CoV-2.