Une voie vient d’être tracée par le gouvernement qui fera des producteurs de cette unité administrative des futurs hérauts du marché et des abonnés à vie à la prime.
Au titre de la campagne cacaoyère 2017-2018, les producteurs de l’arrondissement de Makénéné dans la région du Centre ont reçu ce 26 mars, après la localité de Bikoa la prime de qualité. D’où la ferveur et l’enthousiasme observés au cours de la cérémonie de distribution de cette prime qualité ce jour présidée par le ministre du Commerce aux producteurs du département du Mbam et Inoubou. Cette cérémonie de célébration du producteur est la concrétisation de la promesse faite à Ntui le 25 août 2017, pour secourir les producteurs touchés de plein fouet par la chute drastique des prix sur le marché international.
« Le chef de l’Etat a décidé de vous payer une prime aux producteurs, je sais qu’aujourd’hui tout le monde ne sera pas satisfait, mais, ce n’est qu’une première étape. On paie la prime de la campagne 2017-2018.C’était la première fois, il y a forcément des erreurs, il faut regarder devant. Dès que ce sera terminé dans les jours à venir, le directeur général de l’Oncc va se remettre au travail, on va calculer la prime pour la campagne 2018-2019 et 2019-2020 et se sera payé…si c’est une prime pour la qualité, il faut travailler pour la mériter » a dit le patron du Commerce .
La tournée nationale de récompense concerne cette ville jadis caractérisée par le séchage du cacao sur le bitume ainsi que la non –fermentation de la fève. Suite aux efforts d’amélioration de la qualité observée, ils bénéficient de la prime qualité. Les jeunes dans ce bassin de production sont entreprenants, les femmes sont dynamiques, la relève ne se fera qu’avec l’appui de ces deux composantes a indiqué le patron du Commerce. Des mesures sont prises par les pouvoirs publics en leur faveur : la réduction de moitié de la redevance à l’exportation du cacao, soit 75 F CFA le Kg, au lieu de 150 F, la construction des Centres d’excellence de traitement post-récolte du cacao en plus de l’instauration de la prime qualité.
Cependant « La qualité est désormais une exigence du marché…sinon notre cacao ne trouvera plus d’acheteurs sur le marché. Cette exigence de qualité s’étend également à l’interdiction du travail des enfants dans les cacaoyères, à l’intégration des femmes et des jeunes dans cette activité, ainsi qu’à l’interdiction de la destruction des forêts pour créer des nouvelles plantations » va conclure le ministre Luc Magloire Mbarga Atangana du Commerce.