L’avocate de notoriété établie a déploré le départ de la femme du tout premier président de la République du Cameroun au cours de son passage ce mercredi matin sur les antennes de Radio Balafon.
Maître Alice Nkom affirme avoir de son vivant, entretenue une relation particulière avec la défunte qu’elle appelait affectueusement « Tantie ». Grande est donc sa déception de la voir s’en aller à l’âge de 89 ans. La militante des droits de l’homme considère par ailleurs la lettre de condoléances de Paul Biya comme le début d’une réconciliation avec la famille Ahidjo. «Je suis très contente de constater que même le président de la République a considéré quand même qu’il fallait être présent pour présenter des condoléances. Les siennes ont été écrites et j’ai vu là-dedans qu’il a reconnu que Madame Ahidjo a joué un rôle important de rayonnement aux côtés de son mari, le premier président de la République, les mots sont de lui, et que peut-être elle méritait que cela ne soit pas dit seulement lorsqu’elle a rendu son dernier souffle», souhaite Me Nkom.
« J’ai toujours été à ses côtés dans ce combat »
Elle espère que les dépouilles du couple présidentiel Ahidjo seront rapatriés sur le sol camerounais pour bénéficié d’une inhumation digne de leur rang. «La bataille va continuer. Elle nous a passé le témoin. On la soutenait dans ce combat. Personnellement j’ai toujours été à ses côtés dans ce combat. Et je crois que les lueurs d’espoir transparaissent du message de condoléances. Maintenant qu’elle aussi est morte, au cas où elle était l’obstacle, je pense qu’aujourd’hui, rien ne s’oppose plus à ce qu’elle vienne avec son mari selon le désir de la majorité des Camerounais, reposer dans sa terre natale. Je continue à être en avant. Je vais donc maintenant être encore plus devant pour que ce soit fait», assure la femme de 76 ans.
«Que vous vous placiez sur le plan de la coutume ou pas, vous ne devez pas accepter que quelqu’un d’autre alors que vous êtes là enterre votre papa et votre maman. Vous n’aurez plus rien à dire à cette personne. Cela n’honore personne. L’amnistie est générale. La mort, c’est la plus grande amnistie qui soit», a-t-elle annoncé.