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Canal 2 annonce des poursuites contre des agents de la police municipale de Yaoundé 5 pour avoir bastonné leurs journalistes

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Partis pour couvrir une bagarre entre les conducteurs de moto taxis et les agents communaux, les journalistes de Canal 2 International ont été pris en sandwich par les derniers. D’où la colère de la chaine d’Emmanuel Chatue.

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 Bertrand Tsasse (c) Droits réservés

Nos confrères de Canal 2 international ont été tabassés à ciel ouvert hier 29 avril 2021 par les agents de la police municipale de la maire que dirige Augustin Bala, selon le journal Le Jour en kiosque ce matin.

Comme motif de la bastonnade, il est reproché à l’équipe de la chaine à capitaux privés d’être descendus sur le terrain pour couvrir un bras de fer entre les agents de la marie et les conducteurs de motos.

« Des équipes de la télévision Canal 2 International ont été victimes collatérales de rixe opposant des agents de la commune de Yaoundé 5e et des conducteurs de moto taxi hier. Le cameraman de canal 2, Bertrand Tsasse, a été copieusement battu par les agents de la mairie. Sa caméra cassée et confisquée par les mêmes agents qui lui ont promis la mort, ainsi qu’aux autres membres de l’équipe, chauffeur et journalistes, indiquent des sources concordantes », relate le journal d’Haman Mana en kiosque ce 30 avril.

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Les hommes du maire de Yaoundé VI étaient si furieux que même le rédacteur-en-chef délégué de la chaine a failli passer à tabacs : «Je suis allé moi-même à la mairie m’enquérir de la situation, auprès des responsables trouvés sur place. J’ai moi-même échappé au lynchage. C’est la police, la vraie, qui m’a sorti des griffes de ces sauvages. Un officier de police m’a conseillé de contacter le maire. Ce que j’ai fait. Mais je n’étais pas au bout de ma déception. M. Augustin Bala m’a indiqué que ses agents étaient dans leur droit, accusant l’équipe de Canal 2 d’avoir rameuté la foule de conducteurs de motos déjà assagie après une journée de tumultes. J’en ai été dégoûté », s’est offusqué Rodrigue Tongue dans les colonnes de Le Jour.

Sur ces entrefaites, Rodrigue Tongue condamne cet acte qui porte atteinte à la liberté de la presse tout en soulignant le professionnalisme de son équipe rendu sur les lieux.

« Pourtant mes reporters ont été professionnels. Une fois à la mairie, ils ont demandé après le maire qui leur a fait dire qu’il ne parlerait que plus tard… demain. Alors que l’équipe avait regagné la voiture de reportage, un agent de la mairie s’est porté volontaire pour un récit face camera. C’est durant le tournage que les agents qui servent de ‘‘police’’ municipale lui sont tombés dessus. Nous condamnons avec la dernière énergie cet acte odieux. Nous allons naturellement lui donner des suites judiciaires. Au pénal comme au civil », a promis le présentateur de Canal presse.

A quelques jours de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, le Syndicat National des Journalistes du Cameroun s’en est indigné.

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 « Cette barbarie inexplicable et appelle les journalistes à se tenir prêt pour le mot d’ordre qui sera incessamment lancé afin que cesse définitivement des voies de fait sur les hommes de médias », a-t-il dénoncé par la voix de son secrétaire national à la communication et aux alertes, Charles Ngah Nforgang.


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