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Calibri Calibro raconte comment il a fait pour finalement s’installer en France

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Auditionné à distance par la Commission d’enquête sur la crise migratoire de l’Assemblée Nationale Française le 27 mai 2021, le « commandant en chef » de la Brigade Anti Sardinards (BAS) a soutenu qu’il est parti du Cameroun pour ses problèmes relatifs à sa nationalité.

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 Calibri Calibrio (c) Droits réservés

C’est ce qu’il a confié aux membres de cette Commission que préside le député Sébastien Nadot le 27 mai dernier.

Le départ du Cameroun

Abdoulaye Thiam puisqu’il s’agit de lui, était appelé à répondre à répondre à un interrogatoire devant la Commission d’enquête sur la crise migratoire. Pour l’activité, il est parti de son pays d’origine pour un seul problème majeur.

« Je suis parti du Cameroun par rapport à ma nationalité, mais beaucoup ne sont pas partis de leurs pays respectifs pour la même raison », a-t-il reconnu.

L’homme arrive en Italie en 2016 par la mer avant de se diriger vers le pays d’Emanuel Macron à l’issue des périples : « J’ai pris tout ce risque pour obtenir ma nationalité française. C’est un droit que je puisse l’obtenir», s’est exprimé Calibri Calibrio devant ses auditeurs.

Chemin difficulteux

Autre argument que l’opposant farouche au régime de Yaoundé avance c’est son patronyme ; Thiam dont la résonnance est sénégalaise et par ricochet, difficilement accepté au Cameroun.

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« Fort de ce constat, j’ai décidé de venir en France me battre pour faire valoir mes droits, obtenir ma nationalité française. C’est ainsi que j’ai entrepris de prendre la route migratoire (Nigeria, Niger, Algérie, Libye)», a-t-il ajouté.

Arrivée en France

Comme il le fait savoir, les débuts de son installation au pays d’accueil n’a pas été un long fleuve tranquille : «Je suis allé à la préfecture. J’ai apporté tous les papiers que j’avais avec moi. Les papiers de mon père. J’ai demandé un certificat de nationalité, mais la préfecture m’a convaincu de faire une demande d’asile. Elle m’a dit que j’étais en situation irrégulière, que pour pouvoir rester sur le territoire, il me fallait de toutes les façons être en situation régulière. Ils m’ont obligé de faire une demande d’asile. Ce que j’ai fait en 2017 qui a malheureusement été rejetée au motif que je mène des activités sur le territoire », relate-t-il.

Face aux députés Abdoulaye Thiam n’est pas passé outre l’histoire de son grand-père : «Mon grand-père est né à Reims dans la Marne. Mon père a fait son service militaire obligatoire aux citoyens français au 24ème RIMA de Perpignan. A l’issue de son service militaire, il est rentré au Cameroun et il a passé un certain nombre de temps sans régulariser sa situation auprès des services consulaires notamment auprès du service consulaire de Douala. En 1998, il a entrepris des démarches pour régulariser sa situation, mais ça n’a pas marché parce que c’était à lui d’apporter la preuve de sa nationalité. Nous avons saisi le service central d’état-civil de Nantes qui nous a envoyé une correspondance dans laquelle elle disait que la copie intégrale d’acte de naissance de papa ne figurait pas dans ses archives. Le Consulat général bien qu’ayant tous les dossiers de papa et de la famille a refusé de nous fournir ces éléments-là. Nous nous sommes battus comme on a pu avec une avocate française installée au Cameroun, Me Dominique Fousse, qui a pu obtenir certains documents. Nous avons saisi le Tribunal des Français nés et établis hors de France à Château des Rentiers. Le juge a insisté pour obtenir la copie intégrale de l’acte de naissance de papa venant de Nantes. Le juge n’ayant pas eu ce document a rejeté notre demande en 2007 », a-t-il  raconté.

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