La résolution est du collectif des étudiants de master 2 des promotions 2015, 2016 et 2017 de la faculté des sciences juridiques et politiques de l’université de Yaoundé II à Soa, dans une correspondance datée du 28 mai 2021 à l’adresse du sous-préfet de la localité. Dans leur lettre, les étudiants indignés annoncent une manifestation sous peu, qui pourrait empêcher la tenue des soutenances des master 2, dont ils disent avoir été « exclus ».
« Tant qu’une suite définitive, juste et équitable n’aura pas été donnée à notre situation, il faudra nous marcher dessus pour tenir les prochaines soutenances des mémoires de master 2 à la faculté des sciences juridiques et politiques de l’université de Yaoundé II-Soa », menacent-ils.
Selon ce qu’on peut lire dans la correspondance, le recteur de cette université, le Pr Adolphe Minkoa She, avait fixé le 12 juillet 2019, la date limite de dépôt des mémoires de master 2 pour ces trois promotions au 15 octobre de la même année. Au terme du délai de 3 mois imparti, près de 700 étudiants sur 1200 n’ont pas pu déposer leurs mémoires en raison des tracasseries de l’administration universitaire.
Effet immédiat, : « Nous ne pouvons plus déposer et soutenir nos travaux de mémoires. Nous ne pouvons plus valablement postuler à un appel à candidature pour sélection au cycle de master 2 dans ladite faculté », déplore le collectif. Pourtant, indiquent-t-ils, « nous n’avons pas été informés de l’existence d’une clause de forclusion ni au cours de l’appel à candidatures pour sélection au cycle de master 2 ni au cours du processus de notre inscription ».
En outre, le dénonce le collectif, dans les autres institutions universitaires aussi bien publiques que privées au Cameroun, le retard de dépôt de mémoire est soumis à des sanctions pécuniaires et non à une forclusion totale.
Dans une autre correspondance adressée au ministre de l’Enseignement supérieur, les concernés souhaitent « la soutenance de leurs mémoires dont les thèmes risquent de devenir anachroniques ».
L’administration de l’université de Yaoundé II-Soa n’ignore pas cette situation. Mais, consent une source au rectorat, « le nombre 700 est largement exagéré si l’on s’en tient aux contrôles diligentés par le ministre de l’Enseignement supérieur qui a pris le dossier en main ».