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Une plainte contre Fritz Ntone Ntone et Emmanuel Neossi au tribunal de grande instance du Wouri pour détournement de fonds

Naossi et Ntone Ntone

L’avocat Me Giorgie Massi Ngakele qui agit au nom de François Maurice Njoh a déposé le 19 mai 2021, une plainte auprès du procureur de la République près le tribunal de grande instance du Wouri à Douala contre l’ancien délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala Fritz Ntone Ntone, Emmanuel Neossi, promoteur de Neo-Industrie et Julienne Komnang, ex-directrice générale de la Société métropolitaine d’investissement de Douala (SMID), a appris lebledparle.com du journal Investir au Cameroun.

Naossi et Ntone Ntone
Fritz Ntonè Ntonè et Emmanuel Naossi (c) Droits réservés

L’avocat, agissant au nom et pour le compte de François Maurice Njoh, expert-comptable et administrateur provisoire de la SMID, désigné le 12 février par le tribunal de première instance de Douala-Bonanjo, les accuse notamment de détournement de deniers publics (la mairie de Douala étant actionnaire, les fonds de SMID sont des derniers publics), entraves au fonctionnement du marché financier et non déclaration du conflit d’intérêts.

« La plainte s’appuie sur un pré-rapport de la mission d’inspection générale de la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale (Cosumaf). Le document a relevé un faisceau d’éléments contraires à l’orthodoxie managériale prévue par le législateur communautaire Ohada en matière de droit de société commerciale et de groupement d’intérêts économiques. De plus, il aurait aussi des violations de la loi pénale », peut-on lire dans le journal.

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Selon ce qui est écrit dans la plainte rapporté par Investir au Cameroun, « la société Neo-Industrie représentée par son directeur général, sieur Emmanuel Neossi, a reçu la somme de 1 528 298 870 FCFA à titre d’avance de démarrage dans le cadre de l’exécution du marché relatif à la construction du marché de New Deido, au cours de la période du 3 octobre 2019 au 15 novembre 2019 ».

Malheureusement, poursuit la plainte, « les travaux de construction pour lesquels cette importante somme d’argent avait été débloquée n’ont jamais vu le jour ».

C’est du moins ce qui ressort de l’alerte des commissaires aux comptes Management-Consulting-Audit et Okalla Ahanda et Associés en date du 7 octobre 2020. D’après l’alerte, cette avance sur travaux a été « illégalement » convertie en prêt participatif.

Par ailleurs, note l’avocat, « la société EDC-Investment Corporation-Ecobank a brillé par une opacité sciemment, complice dans la restitution du bilan de l’opération d’appel public à l’épargne ».

Ce dernier explique que « malgré plusieurs relances à la société EDC-Investment Corporation-Ecobank (conseiller financier de l’opération), ni la SMID ni la Cosumaf n’ont reçu le relevé du compte séquestre, aucune pièce comptable justificative des paiements effectués au profit du tiers ».

De plus, la société EDC-Investment Corporation-Ecobank, dans un rapport de clôture de l’opération, a indiqué une somme de 5 414 790 000 FCFA. Curieusement, les relevés du compte séquestre indiquent un solde de 4 011 990 202 FCFA.

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D’après certains mis en cause, en réalité la plainte de l’administrateur provisoire constitue une contre-attaque. Il doit lui-même comparaitre le 17 juin dans une procédure initiée contre lui pour usurpation de titre. En effet, une notification du certificat de dépôt lui a été notifiée le 15 février. En d’autres termes, le dépôt du bilan de la SMID après deux ans d’existence sans activité visible met fin de facto à son mandat. « Je n’ai pas de réaction. Prenez vos responsabilités », a répondu Fritz Ntone Ntone, ex-PCA de la SMID, sollicité par SBBC.


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