Invité du programme dominical « Dimanche avec vous », Saint Eloi Bidoung a fait un récit émouvant qui cachait en toile de fond, la seule fois où l’homme politique a eu peur dans sa vie.
Le dimanche 30 mai 2021, Saint Eloi Bidoung était invité de « Dimanche avec vous » sur Equinoxe Tv. Au cours du programme mené par Esther Mael, le conseiller municipal de Yaoundé 6 a passé en revue plusieurs sujets politiques brulants du pays.
Interrogé s’il avait une fois eu peur dans sa vie, l’homme exclu des rangs du RDPC a répondu par l’affirmative : « J’ai eu peur une seule fois quand je me suis porté candidat à la présidence nationale du RDPC », a-t-il reconnu.
Le récit nostalgique
Saint Eloi BIdoung plonge les téléspectateurs dans la mouvance de la présidentielle de 2011 où il avait été traduit pour la première fois pour s’être présenté, contre les lois de son ancien parti, le RDPC.
« J’avais une aventure dans un coin de Yaoundé à côté d’un grand maraichage. J’avais l’habitude de monter à la télé, de critiquer…Puis un jour, j’ai rencontré un jeune de mon quartier qui est commissaire de police et il m’a dit :’’ Grand frère, pourquoi tu nous donnes le travail comme ça ?’’ Je lui demande que j’ai encore fait quoi ? (Nous sommes en 2011). Il me dit : ‘’A 2h 54 min du matin, juste quand tu traversais le pont là, le monsieur qui voulait traverser le pont en même temps que toi, s’il faisait un faux geste, on l’aurait abattu. Tu dois comprendre que tu n’es pas seul », raconte le journaliste de formation.
Conseil de discipline du RDPC
Le président du Parti des pauvres du Cameroun(PPC) n’hésite à entrer dans les détails de sa traduction au Conseil de discipline du parti de la flamme pour la première fois, il y a dix ans.
« En en fait, quand je me suis porté candidat à la présidence national du RDPCC, ça a suscité beaucoup d’incompréhensions. Et dans mon parti de l’époque, le RDPC, on n’est pas habitué à réfléchir, on n’est pas habitué à comprendre… J’ai donc été traduit en conseil de discipline la première fois au motif d’avoir osé se positionner comme candidat contre le président Biya que l’ensemble des sections du Cameroun plébiscitent. Et le candidat Biya a apporté la réponse au Congrès quand a dit :’’Laissez la Jeunesse oser’’. C’est de moi qu’il parlait, parce qu’on me reprochait d’avoir osé », a-t-il expliqué.
L’honneur à Paul Biya
Sa protection cette nuit-là, l’entrepreneur la tient donc du président Paul Biya : « Et j’ai donc eu peur cette nuit-là parce que j’ai compris que si on voulait m’abattre, on aurait pu m’abattre, on aurait ou m’enterre dans ce marécage-là que jusqu’aujourd’hui, personne n’aurait rien su. Et c’est le président Biya qui m’avait protégé parce qu’il avait bien compris que si je mourais, on pointerait un doigt accusateur sur lui pour m’avoir tué parce que j’ai fait acte de candidature. Et il fait la bonne option, on m’a protégé et pendant longtemps », avait-il affirmé.