Selon le Fonds monétaire international (FMI), la mauvaise gouvernance et le manque de transparence ne concourent pas à l’épanouissement des entreprises publiques camerounaises.
Le constat est fait dans le rapport du FMI intitulé « Cameroun : Renforcer la surveillance, la gouvernance et la maîtrise des risques budgétaires dans la gestion des entreprises publiques ».
Dans son rapport, l’Institution de Bretton Woods passe en revue les facteurs qui entravent la bonne évolution des entreprises publique au Cameroun.
« Le manque de performance et de compétitivité des entreprises publiques perdure depuis de nombreuses années, et est lié en grande partie à des problèmes de gouvernance et de transparence. Le système de gestion et de surveillance des entreprises publiques reste fragmenté, sans encore un véritable pilote pour assurer la tutelle de l’Etat actionnaire », lit-on.
Le même document déplore également l’absence d’une vision globale des flux financiers Etat-entreprises publiques et d’une d’évaluation quantitative de leurs poids au sein du budget de l’Etat.
Pour couronner la liste des insuffisances observées dans ces entreprises étatiques, « le périmètre du portefeuille de l’Etat reste flou ; le positionnement et le fonctionnement de la Société national des hydrocarbures (SNH) et de la Société nationale des investissements (SNI), les deux mastodontes de l’Etat, ne facilitent pas la transparence ; et la remontée d’informations exhaustives, fiables et à jour est un défi permanent », rapporte Investir au Cameroun.
L’institution financière mondiale ne se limite pas à relever les problèmes mais propose tout de même des palliatifs : « Ce document peut orienter l’exercice des missions de la structure transversale de pilotage de la politique de l’Etat actionnaire, et guider la coordination interministérielle des tutelles. De manière opérationnelle, cette coordination des tutelles technique et financière se concrétiserait par la tenue de réunions pour harmoniser les positions avant les conseils d’administration », suggère le FMI.