C’est le constat qui découle du communiqué rendu public par le Pr Pauline Nalova Lyonga Egbe le 30 juin 2021.
Dans son communiqué diffusé le 30 juin dernier, le ministre des Enseignements secondaires a appelé les enseignants qui « se trouveraient hors du territoire national », à rejoindre leurs postes. Il s’agit au total, de 600 seigneurs de la craie épinglés parmi lesquels, la région du Nord-Ouest bas le record.
Nalova Lyonga invite les « déserteurs » à se « présenter dans son département ministériel, direction des Ressources humaines, porte 507 au bureau des bons de caisse, dans un délai de sept jours à compter de la date de signature du présent communiqué, munis de toutes les pièces justificatives de leur position administrative actuelle, faute de quoi des mesures disciplinaires seront prises à leur encontre », prévient-elle.
Pourquoi partent-ils ?
Il n’y a pas de fumée sans feu, pourrait-on affirmer. Les enseignants immigrés avancent plusieurs raisons les poussent à prendre le large. De manière générale, ils se plaignent du traitement salarial.
« Au Cameroun, les enseignants sont mal rétribués. Et ce, même si on est à la catégorie A2. Ça ne représente rien. Que peut-on faire avec 250 mille Fcfa par mois, avec la vie qui devient de plus en plus difficile. C’est impossible de vivre ainsi. Or en Europe, au Canada, la vie est certes chère, mais les salariés sont bien rémunérés. On peut rêver, on peut réaliser. Et le salaire du pays, on l’utilise pour aider la famille restée au pays », s’est confiée à Sukulu News, l’une des 600 enseignante épinglée sous anonymat.
Pour les cas particuliers de la région du Sud-Ouest, le Nord-Ouest ou encore de l’Extrême-Nord, la crise anglophone et les assauts de Boko Haram servent d’arguments aux enseignants qui ont quitté leurs postes.
A titre de précision, la région du Centre occupe le deuxième rang, avec près de 115 enseignants. Suivie du Sud-ouest avec près de 60 enseignants absents, le Littoral plus de 40, l’Adamaoua 35, l’Ouest 29, la région de l’Est 7, le Nord près de 17, l’Extrême-Nord, 20.