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Les Têtes Brulées au Douala Hip-Hop festival 2015 : « Notre musique n’a pas de génération »

Tetes brulees

Le groupe mythique les Têtes Brulées reconnu par leur musique très rythmique et leur style vestimentaire hors du commun était sur la scène de la 5e édition du Douala Hip-hop festival. Les membres sont venus montrer à la jeunesse camerounaise que leur musique n’a pas de génération au vue des interrogations survenues lorsqu’ils ont étés annoncés. Lebledparle.com est allé à leur rencontre quelques minutes avant leur prestation du 28 décembre 2015.

Tetes brulees
LesTêtes Brulées sur scène – Crédit: Douala hip-hop festival.

Bonsoir les Têtes Brulées

Bonsoir

On sait que « Les Têtes Brulées »  est un groupe qui fait dans le bikutsi ; qu’est qui explique votre présence dans à un évènement de hip-hop ?

Nous sommes ici pour montrer que nous sommes un groupe moderne. Le bikutsi d’avant ne se jouait pas comme celui d’aujourd’hui, notre musique n’a pas de génération, la preuve nous retrouvons aujourd’hui avec les jeunes du hip-hop ceci pour dire qu’on peut renouveler notre musique et le résultat restera le même.

Ç’est dire qu’un jour on peut retrouver « les Têtes Brulées » en train de faire du hip-hop !

Oui mais bien sûr ! ? Nous collaborons même avec des jeunes rappeurs, d’ailleurs tout à l’heure vous allez voir un jeune que nous avons adopté, il va passer sur scène avec nous.

Ça fait longtemps qu’on ne vous a pas vu sur scène qu’est ce qui explique cette absence ?

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Nous jouons toujours même si vous n’êtes pas forcement au courant ; nous passons dans de grands festivals. Dernièrement nous avons joué avec Papa Wemba, Manu Dibango. Et même hors du pays ; récemment nous étions au Gabon ; c’est juste que les camerounais ne sont pas au courant de nos activités.

Comment vous sentez-vous à quelques minutes de votre prestation ?

Vous savez ce sont les choses qui nous manquent beaucoup ; nous avons l’habitude de regarder ce type d’évènement à la télé et là nous avons l’occasion d’être avec eux ; ça nous rappelle notre enfance et nous en sommes fiers.

On se rend compte aujourd’hui que beaucoup d’artistes s’inspirent de vous que ce soit ici ou ailleurs, par exemple l’artiste ivoirien Bebi Philip avec son titre « Mama Loko »  êtes-vous au courant de cela?

On ne le connait pas vraiment on entend juste parler de lui. Il ne nous a pas encore vu mais il a déjà envoyé le contrat. C’est donc pour vous dire que si les artistes peuvent déjà nous copier à l’extérieur ça veut aussi dire que notre esprit est déjà à l’extérieur et marque les gens de génération en génération.

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Avez-vous un projet d’album ?

Disons que les chansons sont là ; il nous faut juste un producteur sérieux avant qu’on ne les dévoile au public. Cependant les promoteurs ont un peu baissé la garde ces derniers temps c’est pour cela que vous ne retrouvez pas « les Têtes Brulées » sur les grandes scènes.

Qu’avez-vous à dire aux jeunes qui aimeraient travailler avec vous ?

Nous sommes ouverts à la jeunesse, ils peuvent nous approcher pour des conseils, des enregistrements d’album.

Un dernier message à la jeunesse camerounaise ?

Juste leur dire que la musique n’est pas un mauvais métier ce sont les gens qui se font une mauvaise idée des musiciens ; il faut que les jeunes se mettent au travail. En travaillant bien on trouve aussi le moyen de vivre bien.

Merci et bonne soirée à vous.

© Entretien avec Colbie MEDJOM et Paola NYOUNAI, Lebledparle.com


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